Le 25 octobre 2019


- Réalisateur : Ciaran Foy
- Acteurs : Kelly Reilly, Charlie Shotwell, Sadie Sink
- : Netflix
- Genre : Thriller, Épouvante-horreur
- Nationalité : Américain
- Âge : Interdit aux moins de 16 ans
Eli est un navet, qui n’évite aucun cliché propre au genre horrifique.
Résumé : Un jeune garçon atteint d’une étrange maladie se retrouve dans une clinique isolée où d’affreux cauchemars viennent le hanter.
Copyright Netflix
Notre avis : L’auteur du raté Sinister 2, remarqué pour son premier long métrage Citadel, se troue à nouveau avec ce film d’épouvante globalement risible, qui tente de mixer l’horreur, la science, le paranormal, en privilégiant une configuration claustrophobique. Le manoir où se rendent les parents du petit Eli, atteint d’une grave maladie auto-immune, est évidemment habité par un personnel médical au comportement suspect qui maquille, par de bien curieuses explications, le traitement prodigué à l’enfant malade.
La confusion entre cauchemar et réalité, usée jusqu’à la corde, est exploitée dès le début de l’histoire dans une scène matricielle au ralenti, où exposé à la lumière, le jeune garçon voit son corps se couvrir de brûlures, tandis que la caméra subjective s’incline évidemment pour signifier la chute. Cette séquence d’ouverture laisse craindre le pire, d’autant que les dialogues entre les parents multiplient les banalités : on admet que l’espoir fait vivre, mais s’il engendre fictionnellement des répliques aussi tartes que "J’ai toujours eu confiance en la vie" ou "Il va mieux, il faut garder la foi", alors on maudit les parenthèses sentimentales qui plombent tant de productions horrifiques, paraphent la lourdeur du tâcheron, et incitent à quelques remarques : le fantastique n’existe pas simplement par la mise en scène de situations propres à créer une hésitation, il s’incarne dans des protagonistes auxquels on croit, parce qu’ils ont suffisamment de consistance pour s’extraire des stéréotypes, quand bien même leurs véritables identités se révéleraient à mesure que l’histoire avance.
Et ce n’est pas la fin, grotesque à souhait, complètement calquée sur le dénouement de L’exorciste, qui nous réconcilie avec ce navet cinématographique, d’autant que, durant plus d’une heure, la peur distillée se nourrit d’ingrédients habituels : miroirs sombres, grincements de portes, lumières vacillantes, apparitions fantomatiques, couloirs inquiétants, qui permettent d’envisager l’usage des sempiternels jump scares.
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