Le 9 avril 2018
Elektrik, le nouveau spectacle électro de Blanca Li se tient au Théâtre du 13ème Art à Paris, du 27 mars au 14 avril 2018.
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Résumé : En 2009, déjà, la chorégraphe Blanca Li s’intéresse au phénomène avec un premier spectacle intitulé Elektro Kif. Elle sort ensuite en 2015, Elektro Mathematrix, un film qui rendra cette danse populaire auprès des jeunes. Avec ce troisième Opus, Blanca Li poursuit son aventure « elektrik », fière d’être à l’origine d’une danse urbaine française qui se pratique aujourd’hui dans de nombreux pays.
Notre avis : Ils sont jeunes, ils sont danseurs urbains, ils sont huit, ils nous annoncent un spectacle « Electrik » au son de l’électro. Le public est familial, plutôt jeune et disparate. C’est vendredi soir, l’envie de danser est là. Le spectacle commence. Une introduction qui laisse présager d’une œuvre innovante, les huit danseurs apparaissent en costumes, visages cachés par des masques de volatiles colorés. La suite, c’est une musique de chambre revisitée, sur laquelle ils doivent accorder leurs gestes élastiques, volontairement étirés. L’axe central des tableaux chorégraphiques qui se succèdent, le bras, est toujours en mouvement, les danseurs l’use, le déroule, le déforme, tels des contorsionnistes donnant l’illusion de démembrements. On croirait retrouver les danseurs de Tecktonik des années 2000 mais les coupes de cheveux et les tenues vestimentaires ne collent pas.
Parfois on pense aussi être devant une battle entre crews de hip hop, mais non, il ne s’agit pas de ça non plus...
Les tableaux s’enchaînent, la musique change, le thème aussi. Un tableau futuriste de danseurs robots, où la musique électronique a perdu son clavecin pour une chorégraphie soignée ou les corps fusionnent dans un éclairage recherché. Puis, soudainement, on quitte le futur, on entre dans un autre monde, sur un autre style de musique électronique. On se perd. Quelle est l’histoire que l’on veut nous raconter ? On passe de plans solos où les danseurs font preuve de technique indiscutable, à des compositions de petits groupes qui ne se lient pas, les décalages se voient. On oscille entre des longueurs scéniques et des rythmes qui nous redonnent envie lorsque qu’ils dansent tous ensemble, parce qu’à ce moment-là, ça pulse et la cohésion est là.
Le spectacle est une succession de scènes, pas toujours liées entre elles, des techniques de danses urbaines plus révélées en solo qu’en groupe, des influences et des emprunts au hip hop (un MC vient appeler le public à : « faire du bruit »), à la Tecktonik (les baskets s’éclairent aux couleurs fluo), le tout sur des musiques d’électro pure, peut-être un peu trop pour les « aficionados ».
Il y a beaucoup de choses... on a peut-être voulu trop en dire, tant physiquement que musicalement...
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