Le 7 octobre 2023
Pendant la Seconde Guerre mondiale, une famille modeste de Liverpool vit sous la terreur du père. Le long métrage est une chronique familiale qui s’étale sur une dizaine d’années et se présente comme un puzzle de souvenirs.


- Réalisateur : Terence Davies
- Acteurs : Pete Postlethwaite, Freda Dowie , Angela Walsh, Dean Williams, Lorraine Ashbourne
- Genre : Drame, Film pour ou sur la famille, Chronique familiale
- Nationalité : Britannique
- Distributeur : Splendor Films , Mary-X Distribution
- Durée : 1h25mn
- Reprise: 22 mars 2023
- Titre original : Distant Voices, Still Lives
- Date de sortie : 13 mai 1988
- Festival : Festival de Cannes 1988

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– Reprise en version restaurée : 22 mars 2023
Résumé : À Liverpool, pendant la Seconde Guerre mondiale, dans une petite maison mitoyenne, un père de famille tyrannique (Pete Postlethwaite) règne sur sa femme (Freda Dowie) et ses trois enfants.
Critique : Le film est conçu comme une boîte de souvenirs présentée sous la forme d’un puzzle. Il raconte plus de dix années des membres d’une même famille et de leurs proches. Au gré des petits et des grands événements, le récit par petites pastilles, sans presque sortir de la maison, va et revient, parfois à plusieurs reprises, sur les faits les plus marquants : mariages, décès, maladie... Souvent réunis dans la pièce principale et endimanchés, les protagonistes entonnent des chansons que tous reprennent en chœur. Les dialogues sont réduits au minimum et sont souvent alimentés par des mots de la vie, ordinaires, banals. Si le temps passe, rien ne change vraiment, ni le papier peint, ni la photo du père quand il était jeune, qui trône à la place d’honneur dans son cadre. La radio va faire son apparition, puis le tourne-disque, alors peut-être que l’on ne chantera plus...
- © Splendor Films
Les personnages restent malgré tout comme vissés à la petite maison : l’une des filles ira travailler dans une autre ville en tant que serveuse, mais reviendra très vite pour se marier, le garçon ne quittera le cocon que pour son service militaire. Terence Davies, issu de la classe ouvrière britannique, signait là son premier long, après plusieurs moyens métrages. On peut penser que ce film est en partie construit à partir de ses propres souvenirs. La lumière sépia, ainsi que les décors et les costumes, donnent une vérité presque historique à ce récit qui, pourtant, ressemble plus à la collection de souvenirs d’un narrateur imaginaire. Voilà une œuvre étonnante et originale, mais aussi d’une grande tristesse, que rien ne contredit, pas même les chansons.