Le 12 octobre 2012
Ce second épisode, moins rythmé que le premier, est surtout là pour poser le décor et les enjeux de la saison.


- Acteurs : Michael C. Hall, Carpenter, Jennifer
- Genre : Série télé
- Voir le dossier : Dexter

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Attention Spoiler - Ne lisez pas cet article si vous n’avez pas vu le dernier épisode de la saison 6.
L’argument : Brillant expert scientifique du service médico-légal de la police de Miami, Dexter Morgan est spécialisé dans l’analyse de prélèvements sanguins. Mais voilà, Dexter cache un terrible secret : il est également tueur en série. Un serial killer pas comme les autres, avec sa propre vision de la justice.
Notre avis :
Après un premier épisode, rythmé, riche en rebondissements et en suspense, le second segment de la saison 7 de Dexter est un peu plus reposant.
Debra, après avoir fouillé chez Dexter, a découvert tout son attirail de serial-killer : les couteaux, les plaquettes de sang, les gants. L’épisode 1 se termine sur LA question "are you a serial killer ?" et la réponse laconique de Dexter : "yes".
Le second épisode commence donc à ce moment de paroxysme qui ne pouvait que faire grimper l’audimat. Le monde du tueur psychopathe préféré de ces dames est en train de s’écrouler. Ce qu’il redoutait le plus au monde vient de se produire : Debra a découvert sa vraie nature de prédateur.
Va t’elle l’arrêter ? S’enfuir ? Le couvrir ? Finalement, après être passé par les 2 premières phases, Debra décide de sevrer Dexter de son addiction tordue et l’oblige donc à s’installer chez elle pour pouvoir le surveiller 24 heures sur 24.
Pendant ce temps-là, Dexter, de plus en plus imprudent essaie de découvrir ce que Louis (le stagiaire de Masuka) sait sur lui et pourquoi il lui a envoyé la main du tueur de glace. Quant à Laguerta, elle commence à comprendre que Hoax n’était pas le « bay harbor butcher ». Compliqué ? A peine...
Comme toujours, selon le procédé narratif des 6 précédentes saison, la rencontre de Dexter avec l’un de ses comparses tueurs en série, l’amène à réfléchir sur lui-même. Il rencontre un prisonnier qui semble avoir accepté sa captivité et s’être repenti et puis...
Ce second épisode, moins rythmé que le premier, est surtout là pour poser le décor et les enjeux d’une saison en attente. On s’attarde sur les sentiments des protagonistes - Debra, qui ne peut pas imaginer qu’il n’y ait pas de bon en Dexter, et qui se voile en partie la face - Dexter, menteur, qui louvoie et cherche déjà des moyens de continuer à s’adonner à son péché mignon, même si au moment de tuer Louis, il fait marche arrière et appelle Debra. La confusion est totale, pour lui comme pour les téléspectateurs alors qu’une histoire mêlant la mafia ukrainienne commence à poindre le bout de son nez. Où tout cela va-t-il nous mener ? Pour le moment, point de réponse.
Un petit sentiment de déception survient, cependant, à la vision de cet épisode : il y a quelques incohérences ou quelques faiblesses narratives Dexter part s’installer chez Debra et laisse son fils à la nounou. Oui, pourquoi donc ? La paternité de Dexter n’est-elle plus bankable auprès du public ? Harrison, personnage clé, semble être relégué au second plan (pour le moment). La réaction de Debra face à l’aveux de Dexter semble peu crédible. Une fois, le coup de poing asséné et la scène réglementaire des vomissements passée, elle reprend vite le-dessus dans une quasi normalité dans ses échanges avec Dexter. Pas de peur. Pas de dégoût. On aurait aimé que les scénaristes creusent un peu les pensées de Debra avec, pourquoi pas, une voix-off pour sonder ses craintes et sa répulsion.
Cela dit l’essentiel est là, si Dexter reste accro aux meurtres, le public, lui, reste accro à la main du saigneur et, dés le générique de fin, on ne pense déjà plus qu’à découvrir au plus vite la suite.