Notre avis : L’histoire est connue, immortalisée au cinéma par John Malkovitch et Gary Sinise et dans de nombreuses adaptations, touchant ainsi des millions de personnes à travers le monde.

Mise en scène par Jean-Christophe Pagès, elle nous est contée ici dans un cadre intimiste : Thierry Bilisko incarne avec beaucoup de justesse et d’habileté tous les personnages masculins, accompagné par Carole Bordes (en alternance avec Laure Desplan), dans une danse muette pleine de grâce. RiZbO, multi-instrumentiste, agrémente le tout avec la musique créée par ericnemo. Le grand John Steinbeck est également présent : des passages du roman sont récités par Xavier Lacouture (en voix off), comme une trame de fond qui participe à l’ambiance générale.

Bref, c’est une excellente recette finement concoctée et pleine d’ingrédients qui nous est servie sur un plateau épuré.

Crédit photo : Chloe Fidanzi

Emu et émouvant, Thierry Bilisko campe admirablement bien chaque individu avec ses expressions tant physiques que verbales. Les intonations, le phrasé des répliques, les mimiques, la gestuelle et le jeu de regards incitent le public à imaginer tout ce qu’il y a autour. La solitude, le rêve et l’espoir peuplent l’histoire comme un refrain.

Crédit photo : Chloe Fidanzi

Lennie, plein d’innocence, entre force de la nature et sensibilité naturelle, livré à la violence, incité à se défendre, est passionné par tout ce qu’il peut toucher. L’histoire et le spectacle contribuent à la sensibilisation du grand public au handicap, à la déficience intellectuelle, à l’inadaptation des sociétés qui se succèdent et se ressemblent.

Un spectacle qui donne envie de le soutenir !