Boule de feu - Howard Hawks - critique

Critique : Dès les premières images dans le parc, avec ce collectif de savants ahuris, le ton est donné avec un Gary Cooper aux grands yeux naïfs et embarrassé par sa grande carcasse : ce sera une comédie loufoque, typique de l’incroyable talent protéiforme de Howard Hawks, qui passa allègrement toute sa carrière à alterner drame, comédie débridée, film de guerre, western, voire le genre "horreur" avant l’heure.

Écrit par le duo Billy Wilder/Charles Brackett, juste avant que le premier ne passe à la réalisation, cette comédie déjantée ne laisse pas une minute de répit. On imagine déjà la tournure des évènements quand Potts se met en tête de rencontrer, pour alimenter l’encyclopédie, des gens de la rue qui pratiquent l’argot. Cette initiative saugrenue va le conduire à rencontrer "Sugarpuss" O’Shea (Barbara Stanwyck qui n’a pas froid aux yeux), une chanteuse de revue, qui ne parle que par aphorismes argotiques, et qui est de plus, fiancée à Joe (Dana Andrews), un petit malfrat prétentieux, ayant le vent en poupe.

Tout est en place pour que la situation dégénère, ce qui ne va pas manquer d’arriver, quand la chanteuse poursuivie par la police, va trouver refuge chez les professeurs.

Rien de sérieux dans tout cela, mais une comédie concoctée aux petits oignons, loufoque, ponctuée de savoureux dialogues, et portant par avance son happy end, aussi improbable qu’émouvant et drôle (la hauteur des encyclopédies ayant toute son importance !)

Un bel exemple du must de la comédie hollywoodienne !