Critique  : D’entrée, une atmosphère et un univers se dégagent. On est dans le sombre d’où sortent des lumières portées sur l’or. Les scènes s’enchaînent rapidement dans le cadre d’un patchwork de scènes considérées comme cultes. Des histoires racontées par les corps, des récits par la gestuelle. Mais on a le sentiment de rester en surface. Esthétiquement, c’est pourtant très beau. Nous sommes comme face à des tableaux de peinture.

La force du spectacle nous parvient d’abord par la technique, la performance des artistes. C’est très intellectuel, inspiré par les travaux de l’intemporel Carl Jung qui a tant apporté dans l’histoire de la psychanalyse avec notamment le concept de synchronicité. Les scènes sont chargées de symboles. Une réelle sensibilité vient envelopper l’expression des corps.

Copyright Frédéric Iovino

Des chaises, des portes qui bougent, des vidéos de personnages aux expressions ralenties viennent ponctuer, ajouter dans l’évocation, contraster avec ce qui se déploie sous nos yeux.

Les six corps des danseuses et danseurs (trois filles, trois garçons) sont très formatés et tous égaux... C’est à la fois sexué et sexuel. Ce spectacle date de 2012. Il a été revisité mais l’ensemble donne une impression de suranné. Certaines séquences se répètent, donnant parfois le sentiment de tourner en rond. C’est probablement assumé. Il n’en reste pas moins que Carolyn Carlson est et demeurera toujours une référence.