SF rime avec SM
Le 13 septembre 2008
Malgré la volonté du cinéaste et la croyance en son projet, rien ne fonctionne dans cet essai peu concluant de science-fiction à la française.


- Réalisateur : Julien Leclercq
- Acteurs : Albert Dupontel, Claude Perron, Marthe Keller, Mélanie Thierry
- Genre : Science-fiction
- Nationalité : Français
- Date de sortie : 31 octobre 2007
- Plus d'informations : Le site officiel du film :

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– Durée : 1h34mn
Malgré la volonté du cinéaste et la croyance en son projet, rien ne fonctionne dans cet essai peu concluant de science-fiction à la française.
L’argument : Parce qu’il s’agit de l’assassin de sa femme, David Hoffmann, lieutenant à la police européenne, accepte de reprendre du service pour traquer un dangereux trafiquant soupçonné d’une série de meurtres. Une enquête qui le mènera vers une clinique à la pointe de la technologie, dirigée d’une main de fer par le professeur Brügen.
Quand la vérité se loge au cœur du souvenir, la mémoire se révèle un bien précieux, objet de toutes les convoitises. Pourtant, certains souvenirs ne s’effacent jamais...
Notre avis : Chrysalis est le genre de films qui provient du cœur de son auteur, qui prend des risques, qui donne envie d’être soutenu etc. Les intentions sont là, aucun doute là-dessus. Les influences, aussi (un mix entre Minority report, Blade runner et Les yeux sans visage). La science-fiction made in France n’étant pas un genre représenté dans l’Hexagone, il n’est pas fréquent de voir un jeune cinéaste s’attaquer à une telle entreprise. D’autant plus courageux qu’on entend d’ici les premières critiques cyniques et assassines. Hélas, faute d’un scénario rigoureux et d’enjeu dramatique soutenu, cet épigone d’anticipation pose le problème du fond (inexistant) et de la forme (esthétisante). Plus le film avance, plus il épuise les résistances du spectateur et ressemble au mauvais Empire des loups, de Chris Nahon. La mécanique tourne à vide, la reconstitution du futur reste à l’état d’ébauche, les acteurs semblent totalement désincarnés, les dialogues sonnent faux, les scènes stylisées se succèdent sans rythme ni raison et le retournement de situation se révèle méchamment prévisible. Pas mal d’handicaps et de béquilles donc qui ne donnent pas envie de s’énerver (le cas Leclercq reste tout de même à élucider) mais ne provoquent aucun enthousiasme sincère.