Cendrillon- La chronique BD

Résumé : Deux livres composent ce volume centré sur le personnage de Cendrillon, meilleur agent secret des Fables. Bons baisers de Fableville est une histoire d’espionnage digne d’un James Bond mais nappé des magies. Un trafic d’artefacts est détecté, les Fables en exil sont forcément derrière tout ça. Les autorités de Fableville ne peuvent tolérer qu’un tel trafic ne révèlent l’existence des Fables aux Humains. Cendrillon est mise sur le coup et son chemin rencontre bientôt celui d’un voleur bien connu, Aladdin. Les Fables sont éternels rappelle encore par son titre les aventures d’un agent secret lui aussi fort célèbre. Cendrillon est contactée par un Fable russe qu’elle a rencontré il y a longtemps. La réapparition de ce Fable s’accompagne de la résurrection d’une vieille connaissance rancunière qui a une sérieuse dent contre notre belle espionne.

Notre avis : Cendrillon est un récit lancé par le prolifique Bill Willingham et mis en forma par le duo Chris Roberson au scénario et Shawn McManus au dessin. Ces deux récits qui fleurent bons les vieux romans d’espionnage et les films d’un agent bien connu, vient encore enrichir l’univers fort sympathique de Bill Willingham en mettant l’accent sur la belle Cendrillon, personnage encore peu exploitée dans le récit principal.

Comme on s’y attend pas quand on ne connait que le personnage du conte originale, Cendrillon est une héroïne charismatique. Elle est rusée, pleine de charmes et elle sait s’en servir, elle possède un humour parfois mordant qui n’est pas désagréable. Une femme indépendante au caractère bien trempé (le mariage on ne l’y reprendra plus !). Son histoire étant peu développée dans l’arc principal, Chris Roberson joue donc habilement du flashback (parfois un peu trop souvent, le lecteur pourrait se perdre) pour développer le passé de la belle espionne. Cela donne un récit rondement mené, avec un rythme soutenu particulièrement dans le second récit où l’héroïne se retrouve confrontée à une vieille ennemie. Cendrillon n’est donc pas la seule Fable dont l’histoire est en partie dévoilée.
Il s’agit là d’un spin-off très sympathique qui remplie bien son rôle mais il n’a pas la profondeur du reste de l’histoire de Fables. On apprécierait néanmoins de revoir le personnage de Cendrillon peut-être dans l’arc principal ou dans un nouvel opus s’articulant dans la même veine que celui-ci.

S’il devait y avoir un bémol à cette plaisante lecture ce serait le dessin. Comme on commence à y être habitué avec Fables, le dessin du corps de l’histoire tend à être un peu en dessous des illustrations des couvertures des chapitres. Même si Shawn McManus ne démérite pas, le dessin manque parfois de finesse et de percutant à contrario des illustrations marquants les chapitres, là où on le sent plus inspiré.