Le démoniaque Mr Fitz poursuivit par son Jimminy Cricket
Le 26 mai 2012
A la croisée de Nip Tuck et de Californication, Call me Fitz surfe sur la vague des héros provocateurs sans foi ni loi mais peine à sortir la tête du lot. La présence de Jason Priestley et de son loufouque Mr Fitz garantira-elle la longévité d’une série qui, avec deux épisodes au compteur, semble déjà à bout de souffle...


- Réalisateur : Divers
- Acteurs : Jason Priestley, Ernie Grunwald, Donavon Stinson
- Genre : Comédie, Série télé
- Nationalité : Canadien
- : Wild Side Video
- Plus d'informations : http://www.serieclub.fr/call-me-fitz/

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Sortie DVD : le 1er juin
A la croisée de Nip Tuck et de Californication, Call me Fitz surfe sur la vague des héros sans foi ni loi mais peine à sortir la tête du lot. La présence de Jason Priestley et de son loufouque Mr Fitz garantira-elle la longévité d’une série qui, avec deux épisodes au compteur, semble déjà à bout de souffle...
L’argument : Après un accident qui a plongé son dernier client dans le coma, Richard "Fitz" Fitzpatrick, un vendeur de voitures d’occasion au comportement désobligeant, doit supporter un nouveau vendeur, Larry, un homme généreux déterminé à ramener Fitz dans le droit chemin.
Notre avis : ’’ Je suis Richard Fitz Patrick et le monde est mon garage’’. Egocentrique, provocateur, et immature à souhait, Mr Fitz a la panoplie complète du parfait ’’basterd’’. Dirigeant de la ’’Fitzpatrick Motors’’, une concession de voitures d’occasion de Détroit, l’homme évolue en maître dans un univers trash et décalé. Rien ne l’arrête et quand il s’agit de conclure, que ce soit une partie de jambes en l’air ou une vente de voitures, il ne recule devant rien. Lorsque les deux se présentent, il n’hésite pas à saisir l’occasion. Et ni une ni deux, le voilà embarqué au volant d’un cabriolé rouge au côté d’une cliente littéralement sous son charme.
Un battement de cil de trop les conduit dans le fossé. Un accident qui va tout changer. Quand Fitz se réveille, il se retrouve face un inconnu, Larry, qui prétend être sa conscience. Bien décidé à le remettre dans le droit chemin, l’homme va élaborer de truculents stratagèmes qui auront le don d’exaspérer Fitz. Commence alors pour le duo, une relation houleuse et savoureuse, d’amour-haine.
Si l’intrigue est originale (le concept très Woody "Allen" de la conscience incarnée appliqué à la déclinaison de télévision), novatrice et souvent amusante, le récit peine à se renouveller et manque cruellement d’un moteur, d’un enjeu dramatiquement fort. Ici, toute la tension repose sur l’impossible mais non moins espérée repentance de Fitz. Autour de lui, le comique de situation relève un peu la sauce, notamment grâce à la belle brochette d’ennemis allant de la belle avocate autoritaire, pas si insensible que ça au charme de l’escroc, à la soeur névrotique et castratrice (l’excellente Tracy Dawson) profitant de l’occasion pour ’’détruire’’ un frère qu’elle jalouse. Mention spéciale à la jeune éclaireuse (Gillian Ferrier) horrible pimbèche adolescente, fureteuse et mesquine à souhait !
Au final, de bonnes intentions et un résultat mitigé. Reste que la série a su planter un univers trash et décalé, dont les décors d’une ringardise sans nom, les lumières criardes, les couleurs hyper-saturées, et le look mafioso-kitch (entre le Don Draper de Mad Men et le Tom Decker de Swingtown) fait de coiffures gominées et lunettes aviateurs, sont plutôt atypiques...
Pas encore une réussite mais déjà une curiosité ! Affaire à suivre. La série débarque sur vos écrans dès le 6 mai 2012 sur Série Club et en juin en DVD...