Bruce Beresford : du bush australien au désert californien

Un réalisateur discret donc la longue carrière est pourtant jalonnée de récompenses.

Bruce Beresford pourrait se définir comme un globe-trotter du cinéma. Né à Spingswood près de Sydney en 1940, c’est naturellement dans son pays qu’il débute sa carrière. Mais dès 1964, le virus du voyage s’empare de lui : il rallie le Niger et travaille au sein de la Nigerian Film Unit. Puis, c’est le départ pour l’Angleterre. De 1966 à 1971, il dirige le département de production du British Film Institute et est conseiller auprès de l’Arts Council of Great Britain. C’est finalement dans son pays natal que sa carrière va réellement prendre son envol : premier long métrage en 1972 (The adventures of Barry McKenzie), première récompense en tant que meilleur réalisateur par l’Australian Film Institute quatre ans plus tard pour Don’s party. Puis suivront les premières sélections pour le Festival de Cannes et la consécration avec Héros ou salopards qui lui vaut onze Awards australiens.
Mais la bougeotte le reprend et cette fois c’est vers Hollywood qu’il s’envole : son premier film américain en 1982, Tendre bonheur, remporte deux Oscars. Quelques nominations et compétitions plus tard, c’est le Canada qui consacre Black Robe avec six Oscars canadiens. La même année, il tourne Miss Daisy et son chauffeur : là encore le succès est au rendez-vous (quatre Oscars dont celui du meilleur film).
Son avant-dernier film, tourné en 2001, sort sur les écrans en 2004 : Alma, la fiancée du vent évoque la vie d’Alma Mahler.

Filmographie

– The adventures of Barry McKenzie (1972)
– Don’s party (1976)
– Héros ou salopards (Breaker Morant, 1980)
– Tendre bonheur (Tender mercies, 1982)
– Crimes du cœur (Crimes of the heart, 1986)
– Black robe (1988)
– Miss Daisy et son chauffeur (Draving Miss Daisy, 1989)
– La dernière danse (Last dance, 1996)
– Double jeu (Double jeopardy, 1999)
– Evelyn (2001)
– Alma la fiancée du vent (Bride of the wind, 2001)
– Miss Potter (2003)