Le 29 janvier 2019
La Belgique redeviendrait-elle hype ? Le nouvel de Balthazar n’est pas leur meilleur opus, mais parvient à soutenir l’attention jusqu’au bout grâce à sa sensualité vocale et son empreinte sonore. Le public français est enfin prêt...


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Sortie le 25 janvier 2019
Notre avis : Le quatrième album de Balthazar, que l’on a surtout connu en France avec l’album Rats, en 2012, démarre sur les chapeaux de roue. Fever inocule la température ardente, Changes opère la séduction, quand les rythmes orientaux et le saxo de Wrong faces confirment le caractère hypnotisant de l’ensemble, que l’on retrouve aussi dans Grapefruit et Roller Coaster.
Le groupe belge, mené par Maarten Devoldere (aussi connu pour ses sorties sous le pseudo Warhaus) et Jinte Deprez, parvient sans mal à s’imposer comme les leaders d’une scène belge inattendue, où même l’anglais sonne naturel, pour une orientation sensuelle, dans la voix, le son, puisque tout est texture, à mi-chemin entre les Talking Heads et Lou Reed, notamment sur Phone Number.
Quelques numéros sont plus canoniques, comme Wrong Vibration et surtout l’agité Entertainment, qui excite les guitares et jette de beaux riffs, se rêvant de rouler comme une Rolling Stone. La progression de ce morceau en fait une évidence plus commerciale pour un groupe toujours à la recherche d’une reconnaissance publique qui leur permettrait enfin d’apparaître dans les charts, au moins le temps d’une belle semaine de lancement.
Avec sa pochette soigneusement conçue pour enrichir toute collection de vinyles qui se respecte, le nouveau Balthazar devrait aisément séduire les plus récalcitrants à la culture belge et élargir la fanbase. Il était temps.