Le 30 janvier 2019
Une première œuvre oppressante, qui ne cède jamais à l’écueil du pathos.
- Réalisateur : Xavier Legrand
- Acteurs : Léa Drucker, Denis Ménochet, Mathilde Auneveux
- Genre : Drame, Court métrage
- Nationalité : Français
- Durée : 0h30min
- Festival : Festival de Clermont-Ferrand 2013, César 2014 du meilleur court-métrage
Année de production : 2012.
Résumé : Un jeune garçon fait mine de se rendre à l’école et se cache sous un pont. Une adolescente en larmes attend prostrée sur le banc d’un arrêt de bus. Une femme vient les chercher tour à tour et les conduit sur le parking d’un hypermarché. Les enfants sortent du véhicule, la femme ouvre le coffre pour en extraire un gros sac poubelle. Ils entrent alors tous les trois précipitamment dans le magasin…
Notre avis : Cinq ans avant le très remarqué Jusqu’à la garde, Xavier Legrand signait déjà un thriller matrimonial étouffant, avec les deux mêmes acteurs principaux que dans le long-métrage, Léa Drucker et Denis Ménochet ; la première incarne le rôle d’une mère prête à tout pour échapper à son agresseur et préserver ses enfants ; le second un mari harceleur, rôdant comme une menace à l’intérieur d’un centre commercial bondé. Rarement un court-métrage nous aura saisis à ce point, aussi glaçant dans ce qu’il laisse supposer que n’importe quelle campagne contre les violences conjugales. La mise en scène ne s’autorise aucun temps mort : nous vivons instant après instant la course d’une femme qui a choisi de quitter son travail, règle les modalités de son licenciement sur place, avant de partir loin, dialogue avec des collègues qui ont tous compris et forment comme un cordon de sécurité autour d’elle et ses enfants. Mais cela ne suffit pas et quand l’époux, insistant, s’adresse à une hôtesse l’accueil, demande à voir sa conjointe, la tension monte d’un cran. La caméra se tient alors au plus près de l’héroïne, l’accompagne dans son geste courageux -elle dialoguera avec son bourreau-, la suit à nouveau, lorsqu’elle repart, la démarche droite, avant de configurer un suspense en forme de goulot d’étranglement : il faut, dès lors quitter l’hypermarché, ne pas rencontrer à nouveau cet homme, car tout pourrait arriver. Les personnages se cachent derrière une voiture, on les croit démasqués. Ça se joue à un fil. La demi-heure est passée, on se demande si on aurait encore pu tenir un quart d’heure à ce rythme.
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nani 2 juin 2019
Avant que de tout perdre - la critique du court métrage
quel ennui ce fiim ! et la suite encore plus
sauf la dernière scène dans la baignoire ,un peu stressante.