Aux couleurs de la séduction – La chronique BD

Ce sont donc onze récits courts qui se succèdent. Il n’y a pas de point commun entre eux si ce n’est la construction de l’histoire. Le démarrage qui pose la situation qui va dériver vers une scène de sexe pour se conclure sur une petite chute, le plus souvent humoristique.

Les situations de base diffèrent : voyeurisme, taquinerie entre amis, soirée arrosée, pari perdu, hébergement de cousine et ainsi de suite.
Les relations s’avèrent souvent consenties mais parfois on flirte à la limite et les justifications des dérives se révèlent assez curieuses « Tu es une femme, tu ne viens pas chez un homme qui habite seul, ça se fait pas. » Et par conséquent, relation sexuelle ! L’ambigüité règne sur certaines histoires.
Les scènes sont hétérosexuelles et le plus souvent entre une homme et une femme, à quelques exceptions près, deux trios entre deux hommes et une femme.

Cuvie / Taifu Comics
Le démarrage d’une des onze nouvelles dessinées de ce manga.

Les dessins relèvent du manga classique, pas de pixelisation des sexes, comme cela peut se voir souvent. Les personnages se ressemblent et on se demande même si les auteurs ne jouent pas avec un malin plaisir à enchaîner les histoires ou au moins un des personnages ressemblent à s’y méprendre à celui de l’histoire précédente, créant ainsi une sorte de fil conducteur sous-jacent à ces petites nouvelles sexuelles.

Les mises en page dans ce format plus grand que le manga classique permettent de donner plus d’espace au dessin.
Lorsque les personnages font l’amour, c’est la batterie habituelle que l’on peut voir surgir, entre onomatopées, vues aux rayons X, et composition des pages saccadées.
Le noir et blanc habituel au manga est de rigueur ici, et seule la couverture et la première page vous offriront les teintes chairs de ces accortes demoiselles.

Aux couleurs de la séduction est un recueil classique de nouvelles classées X qui ne versent pas dans les extrêmes.