Tout le monde connaît l’histoire de la belle princesse Yasmine et de son célèbre amoureux.
Dans cette version revisitée par Igor de Chaille et Jean Philippe Daguerre, Jaffar - le grand Vizir du Grand Commandeur - presse ce dernier de marier sa fille avant la septième lune car dans le cas contraire, un grand malheur s’abattra sur le royaume.
Sauf qu’aucun des prétendants n’a satisfait les exigences de la demoiselle…

Non loin de là, Aladin, fils d’un pauvre commerçant décédé, survit tant bien que mal avec sa mère dont le commerce n’est pas très florissant. Aladin ne pense qu’à jouer du djembé, et même si sa mère l’inscrit à des cours auprès d’un maître : un maître zen … Le gamin, vif et turbulent, ne pense qu’à pratiquer les arts martiaux et voyager.
Alors quand se présente l’occasion d’aller chercher "la fameuse lampe" pour un marchand peu scrupuleux, il n’hésite pas une seconde et se retrouve embarqué dans une histoire très mouvementée mais qui lui permettra de rencontrer Le Génie… et Yasmine…

A coup d’effets scéniques très réussis : mimes, lumières, fumée, sons, chants, cascades, dialogues truculents et situations rocambolesques, la troupe - qui n’arrête jamais (certains acteurs jouent plusieurs rôles) - nous entraîne sans hésitation dans son monde magique de l’enfance.
Certaines scènes aux références « anciennes », telles que le célèbre "Ma biiiiiiche" de la série du Gendarme incarné par Louis de Funès devront être expliquées aux tous petits. Vous pourrez d’ailleurs apprécier quelques photos de l’acteur au premier étage du Théâtre du Palais-Royal quand il y jouait Oscar en 1971.

D’autres passages plus contemporains satisferont les plus jeunes et le jeu des acteurs les éblouira probablement, spécialement Jaffar, impressionnant de terreur, contrebalancé par la bonhommie du Génie, interprété par Jonathan Pinto-Rocha à la logorrhée verbale d’un démarcheur de vente par téléphone !
La mise en scène s’enchaîne de façon fluide tel un tapis volant glissant habillement sur l’air.
La comédie réunit les grandes thématiques sociétales existant depuis Les Mille et une Nuit des temps : les mariages arrangés, ceux que l’on fera par amour, la perte d’un parent proche, le monde corrompu, la résilience, l’insouciance, la maturité, l’espoir, la vie…