90210 Saison 5 - la critique de la saison finale

Fin de série pour 90210 après 5 saisons. La dernière est franchement mauvaise.

L’argument :

Notre avis : Après 5 longues années, la chaîne américaine CW a décidé d’arrêter la casse et d’annuler la série 90210, reboot du soap ado culte des années 90, avec Brandon et Brenda, Beverly Hills. La 5e saison chutait toujours au plus bas dans l’audimat et il n’était plus envisageable de poursuivre la série qui propulsa l’actrice sulfureuse de Nip/Tuck AnnaLynne McCord sur les devants de la scène.

Après avoir découvert cette nouvelle fournée de 22 épisodes, le désintérêt progressif de la jeunesse américaine pour ce programme, aujourd’hui disponible en coffret DVD chez Paramount France, est parfaitement compréhensible. Rarement une série aura été aussi bâclée au niveau du script, avec une inconsistance psychologique foudroyant chaque protagoniste, qui, un jour, sont fous d’amour pour l’un, puis le lendemain jette leur dévolu sur l’autre, oubliant tout ce qui a bien pu se produire les épisodes et saisons passés, ce qui les rend, non seulement improbables, particulièrement insupportables dans leur incapacité à provoquer de l’empathie.
Point de zones d’ombre chez ces gravures de mode (le personnage de Liam passe la moitié de la saison le torse dénudé !), mais un jeu de chaises communicantes lassant, où l’on trahit gentiment, sans chercher à froisser ses potes. L’on s’échange les petits-amis sans volonté de nuire à son prochain, car après tout, les choses de l’amour et du hasard ne se décident pas.

Les ressorts dramatiques sont identiques aux fournées précédentes, mais avec une superficialité insupportable qui confine à la maladie d’Alzheimer, dans la disparition de certains personnages dont on ne mentionne même plus l’existence. Que devient la surfeuse Ivy, dépressive dans la saison 4 ?
Les dialogues "bitchy" ou le machiavélisme adolescent font défaut aux angelots aux corps de rêve et au porte-feuille bien fourni, qui ont quitté le lycée pour bosser dans le showbiz ; l’une d’entre eux, l’agaçante Annie, devient même l’auteur d’un best-seller érotique à la 50 nuances de Grey. Même la garce Naomi n’est plus qu’un gentil fantasme geek (l’amour de sa vie est un binoclard présenté comme un nouveau Steve Jobs), maladroite, mais finalement généreuse (euh...) dans son égoïsme de petite fille gâtée. Comment les scénaristes ont-ils pu en faire un personnage aussi propret ?
Dans cette grande débâcle narrative, tous les personnages adultes ont été évincés. Plus aucune apparition d’anciens de Bervely Hills qui ont vite quitté le navire, alors que la perspective d’un ultime épisode aurait pu être l’occasion d’une réunion émotionnelle, mêlant la tendresse des plus jeunes spectateurs à la nostalgie d’un audimat nineties. Malheureusement, précipitée, sans climax ni conclusion, laissant même l’un des personnages les plus détestables dans son tempérament, avec le cancer, cette conclusion se résume en deux unions sacrées indignes d’une romcom de DTV, tellement elles sont expédiées. No comment.
Avec le temps, le concept gentillet de 90210 est devenu une supercherie mercantile qui prend tout son sens dans les placements de produit à répétition (à la Surface de Microsoft !) et les apparition de chanteurs pour ados en manque de notoriété. Viennent entonner la chansonnette Olly Murs, Ne-Yo, Rita Ora, Taio Cruz, Tegan and Sara, Nelly Furtado, Carly Rae Jepsen...
Oui, il était vraiment temps d’arrêter la pub.

Saison 4
Saison 2
Saison 1

Les suppléments :
Non visionnés
– Scènes inédites
– Visite du plateau
– Le casting de 90210
– Du scénario à l’écran : la création d’un épisode
– Retour sur la saison : le dernier chapitre
– Bêtisier
– 90210 pour toujours : rétrospective

L’image :

Excellente définition. Une image percutante avec un piqué vif et frais.

Le son :

Il faut privilégier la VOSTF pour plus de naturel vocal et un meilleur équilibre entre l’environnement sonore et l’intrusion des voix. Le dispositif 5.1 est assez limité en effet, c’est davantage l’apport musical d’une bande son pop qui profite du dispositif.