Haut les mains, peau de lapin !
Le 17 février 2016
Certains effet sont prévisibles et la morale est un peu trop appuyée, mais le tout fonctionne plutôt bien, grâce à un récit plein d’énergie et des personnages hauts en couleur.
- Réalisateurs : Byron Howard - Rich Moore - Jared Bush
- Genre : Comédie, Animation, Film pour enfants, Film pour ou sur la famille
- Nationalité : Américain
- Distributeur : The Walt Disney Company France
- Durée : 1h48mn
- Date télé : 23 juin 2023 21:05
- Chaîne : Gulli
- Titre original : Zootopia
- Âge : À partir de 6 ans
- Date de sortie : 17 février 2016
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Résumé : Zootopie est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! On y trouve des quartiers résidentiels élégants comme le très chic Sahara Square, et d’autres moins hospitaliers comme le glacial Tundratown. Dans cette incroyable métropole, chaque espèce animale cohabite avec les autres. Qu’on soit un immense éléphant ou une minuscule souris, tout le monde a sa place à Zootopie ! Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une adorable lapine. Bien décidée à faire ses preuves, Judy s’attaque à une épineuse affaire, même si cela l’oblige à faire équipe avec Nick Wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque...
- © 2016 Disney. All Rights Reserved.
Critique : L’animation ne constitue pas en soi un genre destiné exclusivement aux enfants. Elle sait également s’adresser à un public plus expérimenté ; de Valse avec Bachir de Ari Folman, à Persepolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, en passant par Chico et Rita de Fernando Trueba et Javier Marisca. Autant de productions complexes, dont le jeune public serait sans doute bien incapable de saisir tous les enjeux et toutes les subtilités.
- © 2016 Disney. All Rights Reserved.
Disney aime pourtant à créer des œuvres cinématographiques destinées, au-delà du simple divertissement, à l’éducation et à la purification des mœurs de nos petites têtes blondes. Zootopie n’échappe pas à cette règle devenue presqu’une norme au sein des studios. Ce sympathique long-métrage en images de synthèse, suit les aventures mouvementées de Judy Hopps, une jeune lapine désireuse de quitter famille, carottes et autres fruits et légumes afin d’entrer dans la police. Lorsque de mystérieuses disparitions sont signalées au commissariat où elle s’est faite engagée, la petite flic aux longues oreilles décide de mener elle-même l’enquête, contre l’avis de ses supérieurs.
Plus qu’un simple film d’animation pour petites filles et petits garçons, Zootopie constitue une véritable déclaration d’amour à la nation américaine.
- © 2016 Disney. All Rights Reserved.
Les scénaristes ont mis au point une recette délicieuse alliant habilement burlesque, suspense et leçon de citoyenneté. Le titre résonne avec une vision utopique de notre humanité, clamant haut et fort : « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ! ». En effet, la ville de Zootopie voit ses habitants, proies et prédateurs, vivre tous ensemble en paix et harmonie. Hélas, un petit grain de sable dans la machine, et le fragile équilibre de la cité se retrouve complètement chamboulé. Une étrange épidémie, d’origine criminelle, fait retourner les bêtes carnassières à l’état sauvage, à la grande stupeur du reste de la population. Flanquée d’un rusé renard répondant au nom de Nick Wilde, Judy Hopps se lance sur les traces du malfaiteur responsable de ce désastre. Dès lors, l’action ne faiblit plus, les indices s’accumulent en même temps que les péripéties que traversent les deux aventuriers, donnant lieu à des gags hilarants, des séquences rocambolesques multipliant les autoréférences et parodies du cinéma (Le Parrain de Francis Ford Coppola réapparaît ici sous les traits d’une musaraigne causant avec un accent italien forcé et caricatural).
- © 2016 Disney. All Rights Reserved.
Sous son humour et ses clichés décapants (c’est bien connu, la fonction publique est infestée de paresseux), le film aborde, une fois encore, les nombreux thèmes moraux chers aux studios Disney : le virus contaminant les animaux carnivores avec voracité, fait facilement écho aux attaques terroristes et bioterroristes sévissant de par le monde ; l’hostilité que manifestent les proies à l’égard des prédateurs lorsque ceux-ci ont été infectés se veut une métaphore de la xénophobie et du racisme, à l’heure où les idéologies extrémistes ont tendance à gagner du terrain.
Petit éloge du rêve américain et de la police, très drôle et très dynamique, Zootopie se couvre toutefois d’une montagne de bons sentiments, qui rend l’ensemble de son intrigue naïf, mais plaisant, car bien réalisé, et plein de bonnes surprises.
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