Comme un ouragan
Le 15 mars 2006
Une fresque visuellement et narrativement impossible.
- Réalisateur : Chen Kaige
- Acteurs : Yang Dong-kun , Ye Liu, Cecilia Cheung, Hiroyuki Sanada
- Genre : Aventures, Romance
- Nationalité : Chinois
– Durée : 1h43mn
– Titre original : Wu ji
– Le site du film
Une fresque visuellement et narrativement impossible.
L’argument : En raison d’un pacte signé avec a déesse Manshen, la reine Quincheng ne peut influer sur le cours de son destin qui la condamne à ne jamais vivre le véritable amour. Elle ne le reconnaît pas alors qu’il se présente sous les traits d’un ancien esclave, Kunlun. Il tentera de la délivrer de sa promesse car selon la prophétie de la déesse, "le destin ne peut être changé à moins que le temps n’inverse son cours, que la rivière coule vers sa source et que l’homme mort ne ressuscite." Mais, au pays des légendes et de l’amour éternel, tout est possible.
Notre avis : Littéralement, "wu ji" signifie "sans extrémitée, ce qui renvoie en réalité au stade de chaos et d’indivisibilité qui précède la Création, avant l’émergence des deux pôles yin et yang qui régissent tout être et toute chose. On n’a pas trouvé meilleur titre pour qualifier cette bouillie métaphysique. De manière assez opportuniste, Chen Kaige, réalisateur d’[Adieu ma concubine, exploite le filon de la grosse prod chinoise sur fond d’Histoire et de mythologie, avec Wu ji, la légende des cavaliers du vent, fresque épique entre fantasy chinoise et inspirations manga, dont le casting (Jang Dong-kun, Liu Ye...) aurait dû assurer un minimum d’intérêt.
Patatras ! Le réalisateur esthète sacrifie toute cohérence sur l’autel de la grandiloquence et mue son divertissement quatre étoiles en meringue avariée avec ce qu’il faut comme bons sentiments gnangnan et de conflits binaires. Mais la grande déconvenue vient des effets spéciaux, incommensurablement ratés, qui réussissent le fâcheux exploit de rendre les combats illisibles. Le scénario, quant à lui, n’est qu’une compilation de clichés romantico-niais plus éculés les uns que les autres. Autre signe qui ne trompe pas : les acteurs, ordinairement bons, oublient de l’être. C’est un vrai ratage.
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Jeds 21 mars 2006
Wu ji, la légende des cavaliers du vent
Côté scénario :
L’histoire à tout d’un conte de Fée. On y retrouve des personnages hauts en couleurs (des Déesses, des Rois, des fantômes, des soldats et bien d’autres...). L’histoire suit le destin de trois personnages dont Quincheng qui s’est malencontreusement enfermée dans un pacte cruel avec la Déesse du Destin. L’histoire est très sympathique et on se laisse bercer dans ce film avec plaisir.
Côté réalisation :
La réalisation est assez surprenante. Chen Kaige, le réalisateur a certainement voulu trop en faire. On retrouve aussi bien des images magnifiques, débordantes de poésie, et juste après des images qui ressemblent plus à une parodie de Bioman qu’autre chose... A d’autres moment, on se croirait dans un cartoon puis dans un jeu vidéo tellement les images de synthèses sont importantes et visibles.... Malgré tout, l’ambiance prend le spectateur et la seconde partie du film est bien plus travaillée esthétiquement que le début, ce qui fait qu’on oublie les horribles choses qu’on a pu observer durant les 15 premières minutes du film. Au final, je dirais que la réalisation est très inégale mais reste tout de même acceptable dans son ensemble.
Côté acteurs/personnages :
Les acteurs sont très sympathiques, les personnages sont hauts en couleur et charismatiques. Mention spéciale pour le méchant du film (interprété par Nicholas Tse) qui est tout simplement incroyable. Il est d’une beauté rare, sa coiffure est vraiment superbe et quand il est à l’écran, on dirait un personnage tout droit sorti d’un manga. Une merveille. Cecilia Cheung n’est pas en reste et envahi l’écran de son charme plus qu’envoûtant. On comprend pourquoi tous les personnages sont amoureux d’elle .
Mon sentiment en sortant du ciné :
Après les 15 premières minutes de film où je me demandais quelle parodie j’étais encore de regarder avec désespoir.... le film a enfin démarré pour me donner une histoire que j’ai finalement beaucoup aimé. Malgré le surplus d’images numérico-moches (qui plus est souvent ratées) j’ai un bon feeling avec ce film. J’aimerai beaucoup le revoir dans quelques temps. Si vous êtes fans des film chinois qui ont des histoires à la Hero ou à la Tigre et Dragon (le côté poétique en moins), alors Wu Ji vous plaira.