Le 12 juillet 2020
Le roi de la province de Qin rêve d’unifier les sept provinces en un seul empire. Il va pour cela se servir de sa concubine. Une œuvre spectaculaire et fascinante, parfois trop confuse.
- Réalisateur : Chen Kaige
- Acteurs : Gong Li, Zhang Fengyi, Li Xuejian
- Genre : Drame
- Nationalité : Chinois
- Distributeur : Sony Pictures Releasing France
- Durée : 2h42min
- Titre original : Jīng kē ci Qin wáng
- Date de sortie : 17 janvier 2001
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Résumé : Chine : troisième siècle avant Jésus-Christ, le roi de Qin (Li Xuejian) souhaite unifier les sept royaumes, pour en faire le grand empire de Qin (Chine). Il mandate sa concubine Dame Zhao (Gong Li), afin d’espionner dans le royaume de Yan, réfractaire à l’unification, dont elle est originaire.
Critique : Ce film est une fresque gigantesque à grand spectacle, qui met en scène la création du tout premier empire chinois. Les rois qui s’opposent sont sanguinaires, sans foi ni loi, prêts à tout pour arriver à leurs fins. Seule une femme, Dame Zhao réalisera, quand des enfants seront sacrifiés, la folie de cette entreprise de conquête, qui ne conduit qu’à des destructions et d’innombrables morts.
Le cinéaste Chen Kaige, à qui l’on doit Adieu ma concubine ("Bàwáng bié ji" 1993), Palme d’or ex æquo au Festival de Cannes 1993, propose une œuvre ambitieuse, qui passe de la fresque historique au film d’aventures, avec des effluves de tragédie grecque.
Ce brassage presque luxuriant est fascinant, mais en même temps finit par perdre le spectateur dans une intrigue complexe, pas toujours bien explicitée, surtout quand on ne connaît pas précisément l’histoire de la Chine.
Les nombreuses scènes de bataille, souvent dans les tons ocres, jaunes, composées avec une foultitude de figurants, semblables à des ballets, sont étonnantes de précision, ce qui finit par leur donner un dimension irréelle.
Les séquences d’intérieur, dans des palais aux dimensions gigantesques, où se trouvent toujours des conseillers, des serviteurs ou encore des soldats, privent les protagonistes de toute intimité, les enfermant davantage dans une solitude propre aux héritiers royaux.
On peut remarquer que si la vie à cette époque était plutôt fruste, les méthodes et les moyens de torture ou d’exécution étaient quant à eux bien sophistiqués dans leur cruauté !
L’empereur et l’assassin possède aussi un atout majeur en la présence de Gong Li, actrice si remarquable qu’elle est l’une des seules comédiennes chinoises (singapourienne depuis 2008) à avoir acquis une réelle notoriété en Occident, ces trente dernières années.
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