Le 7 octobre 2016


Wizard’s Soul est une comédie romantique se déroulant dans l’univers des jeux de cartes à jouer et à collectionner, type Magic. Mais là, le jeu s’appelle... Wizard’s Soul.
Wizard’s Soul nous plonge dans l’univers de Manaka. A côté de ses études, la jeune fille travaille dans un magasin de cartes à jouer nommé Draw et se trouve donc au cœur de l’univers Wizard’s Soul. Un patron sympa, des clients de tous âges toujours souriants, et le bel Eita qui lui fait du gringue, que pourrait-on demander de plus ? Tout simplement un père qui ne joue pas son argent et celui de la famille aux cartes (toujours Wizard’s soul et non le classique poker de 52 cartes) et une mère encore en vie, dont le souvenir hante Manaka. Manaka va devoir trouver une solution pour rembourser les dettes de son père et il n’y en a qu’une à ses yeux : participer au tournoi de Wizard’s Soul et surtout, gagner ! Mais pour cela, il faut s’inscrire.
Comme vous pouvez le voir, la comédie romantique a tendance à s’effacer doucement au profit des problèmes familiaux et surtout de ce tournoi de cartes. Parce que c’est tout de même de ça qu’on parle ! L’auteur fait donc un choix tranché, la romance au second plan ! Mais il tranche aussi de ce qu’on peut voir habituellement dans ces combats de cartes et autres toupies. En effet, lors des rencontres du tournoi, au lieu de nous projeter des monstres et autres sorciers représentant le contenu de la carte, il dessine tout simplement les personnages et les cartes utilisées. Donc, aucune apparition fantastique, science-fiction ou heroic-fantasy dans cette série (pour l’instant) mais bien des humains passionnés, avec leurs problèmes du quotidien. Du coup, même en n’y connaissant rien, (enfin, il vaut mieux connaître un peu quand même), on se retrouve absorbé par ces duels où chaque joueur a ses enjeux, ses raisons, sa stratégie et tout nous est présenté de manière sympathique et claire. C’est une galerie d’adversaires attachants, tout en finesse (pas toujours), au caractère chevaleresque (souvent) que Manaka va successivement affronter !
Le lourd secret de Manaka (pas ses dettes, mais son rapport à sa mère) ajoute une couche psychologique au personnage. Mais il faut reconnaître que la surprise n’est pas au rendez-vous. Même si l’on est pris dans ces parties de cartes et si Aki Eda rend la tension palpable, on ne s’inquiète jamais trop pour Manaka. Tant et si bien qu’on se sent bien plus dans une ambiance Shonen que Seinen.
Si les dessins réalistes et classiques typés manga rendent la lecture très agréable, sans jamais trop faire exploser la composition et le cadrage, à part dans des parties de cartes mouvementées, on aimerait avoir un peu plus de suspense.
Wizard’s Soul est une série en quatre tomes, un univers sympathique montré de manière réaliste, qui plaira sans doute vraiment aux amateurs de Magic et autres jeux de ce type, un monde rempli de personnages attachants. Espérons que les deux derniers tomes de cette série bon enfant sauront rectifier le tir !
Chaque tome : 160 pages – 7,50€