Bad Blood
Le 29 octobre 2015
Un film loufoque et sanguinolent, sympathique et grinçant, mais pas toujours fin.
- Réalisateurs : Taika Waititi - Jemaine Clement
- Acteurs : Zabou Breitman, Julie Ferrier, Bruno Salomone, Fred Testot, Jérémie Elkaïm, Alexandre Astier
- Genre : Comédie horrifique
- Nationalité : Néo-zélandais
- Durée : 1h22mn
- Titre original : What We Do in the Shadows
- Date de sortie : 30 octobre 2015
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– Version française écrite et dirigée par Bruno Lavaine et Nicolas Charlet
– Sortie DVD, Blu-ray VOD : le 27 janvier 2016
Un film loufoque et sanguinolent, drôle et grinçant, mais pas toujours fin.
L’argument : Les vampires Aymeric (379 ans), Miguel (183 ans), Geoffroy (862 ans) et Bernard (8000 ans) partagent un appartement à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Malheureusement pour eux, et à cause de leur irrépressible besoin de s’alimenter en sang, ils ont du mal à se faire des amis ou à maintenir en vie des relations qui leur permettraient de fréquenter les établissements branchés de la ville. Sans vie sociale, ces créatures de la nuit arriveront-elles à surmonter leurs différences et s’adapter ainsi au monde moderne ?
- © Wild Bunch
Notre avis : Tout d’abord, il y a deux comédiens, Taika Waititi et Jemaine Clement, amis depuis des années, et qui réalisent ensemble un court-métrage, What We Do in the Shadows, en 2006. Quelques années plus tard, en 2015, ce film est rallongé pour devenir un long-métrage du même nom. Et voilà qu’il débarque en force en e-cinéma, pour conquérir le public français. Une belle occasion de se faire plaisir à l’aube de la fête de Halloween.
C’est l’histoire de quatre vampires, âgés de plusieurs siècles - voire de plusieurs millénaires - qui vivent en collocation dans une maison un peu vieillotte, à l’intérieur de laquelle ils font venir des humains pour se repaître de leur sang. Une comédie horrifique qui, bien qu’un peu lourde sur les bords, se révèle plutôt plaisante.
C’est que l’efficacité de Vampires en toute intimité repose avant tout sur deux ingrédients magiques : des personnages très bien construits et des dialogues succulents, réécrits par Bruno Lavaine et Nicolas Charlet exclusivement pour le public francophone. Aymeric, un vampire manique et précieux, Geoffroy, grand séducteur, Miguel, adepte de la mode et de la cool-attitude, et Bernard, âgé de huit millénaires, se livrent, durant plus d’une heure vingt, à un véritable combat de répliques toutes plus cinglantes les unes que les autres, tantôt mielleuses, tantôt follement hystériques. Boire (du sang), manger (des humains) et dormir tout en se disputant sur les tours de vaisselle et de ménage, voilà en gros à quoi se résume le quotidien de ces quatre humanoïdes un peu particuliers. Une vie bien rangée, dont l’équilibre ne tarde pas à être ébranlé par J.C., un jeune homme, devenu vampire malgré lui, après que les quatre colocataires ont tenté de le vider de son hémoglobine.
- © Wild Bunch
JC fait plein de bêtises. Gentillet, presque altruiste, il a un mal fou à préserver le secret vampirique. C’est tout juste s’il ne révèle pas à la télévision et aux journaux locaux qu’il suce du sang toutes les nuits. Il en découle des situations cocasses, dont la loufoquerie est renforcée par des seconds rôles efficaces. Gilles, seul humain de la coloc’ et meilleur copain de JC, est un amuse-bouche ambulant qui fait saliver toute la communauté monstrueuse de Limoges (ville dans laquelle l’intrigue a été transposée pour l’adaptation française), tandis que Christine, femme un peu coincée et esclave de Miguel, ramène chaque soir de nouvelles victimes à la maison des vampires, en attendant d’être elle-même vampirisée.
Cette belle brochette de protagonistes a la saveur parfois exquise d’un 31 octobre réussi, mais reste parfois un peu sur l’estomac. Si la grande majorité des dialogues ne manque pas de saveur, certains s’essoufflent et se laissent gagner par la lourdeur (« Je vais te couper la langue et te la foutre dans le c... », hurle Miguel à J.C.).
Toutefois, l’ensemble reste très divertissant, grâce à un cadrage précis et à un filmage dynamique. Le recours au procédé documentaire du cinéma-vérité, emprunté à Jean Rouch, ne manque pas d’intérêt. En outre, le doublage français est assuré par une distribution talentueuse et populaire (Alexandre Astier, Bruno Salomone, Zabou Breitman, et j’en passe...), qui ravira, à coup sûr, les jeunes et moins jeunes. A la chandelle des citrouilles sculptées, Vampires en toute intimité est un film recommandé pour passer une sympathique soirée.
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