Le 4 juin 2018
Une comédie gentille et assez plate, sauvée par l’esprit satirique, quoiqu’ici trop intermittent, du réalisateur de Vampires en toute intimité et Thor Ragnarok.
- Réalisateur : Taika Waititi
- Acteurs : Sam Neill, Rima Te Wiata, Julian Dennison, Rachel House
- Genre : Comédie, Aventures
- Nationalité : Néo-zélandais
- Editeur vidéo : ESC Éditions
- Durée : 1h45mn
- Titre original : Hunt For The Wilderpeople
- Date de sortie : 5 juin 2018
– Année de production : 2016
– Sortie DVD : le 5 juin 2018
Résumé : Élevé dans une famille d’accueil un enfant difficile de la ville va vivre un nouveau départ dans la campagne Néo-Zélandaise. Il se retrouve chez une famille d’accueil aimante, quand une tragédie survient le jeune garçon et Hec, l’oncle de sa nouvelle famille, s’enfuient dans le Bush. Ces nouveaux hors-la-loi vont devoir faire équipe...
Notre avis : Plus gros succès en Nouvelle-Zélande pour un film produit localement, cette comédie familiale repose sur un scénario éprouvé et sans grande surprise : on devine vite que Ricky, adopté par la gentille Bella et le bougon Hector, saura se faire aimer de celui-ci après des péripéties assez extravagantes (mention spéciale au gigantesque autant que ridicule sanglier). On pourrait gloser sans fin sur l’absence d’originalité d’une histoire qui accumule les stéréotypes ou les situations et les personnages déjà vus (le complotiste hors civilisation, Hector se moquant des policiers qui ne trouveraient pas « un clown dans un cirque » juste au moment où ils les dénichent, etc.) et, de fait, certaines séquences sont des caricatures plus ou moins volontaires mais pas souvent pertinentes : ainsi de la poursuite (presque) finale, vaine et plate. Si l’on est de plus allergique aux bons sentiments, il vaut mieux éviter de croiser les grosses ficelles de ce métrage sans grand enjeu.
- Copyright 2017 Sony Pictures Home Entertainment
C’est donc moins dans ses lignes principales que dans les marges qu’on pourra dégotter de quoi tout de même passer un moment plaisant. Le cadre, bien sûr, somptueux par moments, ravit les yeux : on s’enfonce avec plaisir dans la forêt, mais ce sont surtout les montagnes et les lacs qui valent largement le coup d’œil. Notre coup de cœur cependant, plus qu’un Sam Neill en service minimum, c’est l’extraordinaire Paula, émissaire de la Protection de l’Enfance : Rachel House la surjoue en teigneuse, brutale, vulgaire, dénuée de sentiments. Elle offre au film des moments jouissifs, d’un mauvais goût exquis : son discours à la télévision, où elle parle de Ricky comme d’une « grenade dégoupillée », laisse les présentateurs (et les spectateurs) pantois. Presque au même niveau, mais très bref, le sermon d’un prêtre ahuri n’est pas sans saveur.
- Copyright 2017 Sony Pictures Home Entertainment
L’intention satirique est évidente, et le film montre plutôt habilement les ravages de la « Protection de l’Enfance » transformée en une simple course au placement. Plus habile, la psychologie sommaire que Ricky a ingurgitée et qu’il ressort ponctuellement (écrire un haïku, exprimer ses émotions) est l’un des gags les plus efficaces. Reconnaissons que le reste pèche par la mollesse et des absences manifestes, de rythme, de lyrisme, d’inventivité, et, souvent d’idées de mise en scène : hormis la première séquence qui montre la voiture de police sans dévoiler ses occupants, on est souvent dans la plate illustration. L’année suivante, Taika Waititi changera complètement de genre, avec Thor : Ragnarok ...
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les suppléments :
0 Aucun bonus.
L’image :
Une image lisse et propre, restituée sans failles et sans grandeur non plus. On est dans une bonne moyenne.
Le son :
Les deux pistes 5.1 (VO et VF) délivrent un son net et agréable, mais il faut dire que le film ne se prête pas à des exploits acoustiques.
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thibaud de beschart 25 octobre 2018
A la poursuite de Ricky Baker - la critique du film + le test DVD
Je ne sais pas qui est l’auteur de cette critique ? Ce film est sans pretention, c’est vrai, ce sont de beaux paysages, une belle histoire. Est ce que le critique est sorti de paris ??? Autres que pour les sejours intellos ds des capitales branchées ? Vous me rendez fou avec vos critiques intellectuelles, pessimistes et negatives. Vivons de sourire, d’aventure, de nature, de couleur et assez de vos films intellos dans des villes froides qui ne parlent que de trahisons, adultere, noirceurs etc...
bien a vous
thibaud