Une vie à t’attendre - la critique

Un premier film sincère sur la complexité des sentiments amoureux, amicaux et familiaux.

L’argument : Alex, restaurateur à Paris, s’apprête à faire sa vie avec Claire lorsqu’il croise par hasard Jeanne avec qui il a vécu une folle passion douze ans plus tôt. Déchiré entre deux femmes, Alex doit faire face à ses choix.

Notre avis : Lorsqu’un critique de cinéma se lance dans la réalisation, il est généralement attendu au tournant ! Après Denis Parent (Rien que du bonheur), Marc Esposito (Le cœur de hommes) ou encore Laurent Tirard (Un autre que moi), c’est au tour de Thierry Klifa d’entrer dans l’arène. Pour son premier long métrage, cet ancien de Studio Magazine, a su bien s’entourer. Co-écrit avec Christopher Thompson (La bûche, Décalage horaire), Une vie à t’attendre bénéficie surtout d’un casting de premier choix : Patrick Bruel (qui revient au cinéma dans un premier rôle), Nathalie Baye, Géraldine Pailhas, Anouk Grinberg, Danielle Darrieux, François Berléand et Michaël Cohen, tous très convaincants.
Film sur la complexité des sentiments amoureux, amicaux et familiaux, Une vie à t’attendre parvient à saisir justement les contradictions de ses personnages sans jamais les juger. En effet, Alex, déchiré entre deux femmes (et deux choix de vie) n’est jamais perçu comme un salaud, mais comme une victime du destin (ou du hasard) qui a remis Jeanne sur son chemin. Ou comment deux anciens amants qui se retrouvent décident, coûte que coûte, d’aller jusqu’au bout de leur histoire. Si Patrick Bruel et Nathalie Baye sont très justes dans leur interprétation, leur couple à l’écran manque cruellement d’alchimie et la folle passion qui les dévore ne transparaît que par brefs moments. On peut également regretter une mise en scène trop conventionnelle qui ne permet pas (malgré un scénario solide, une interprétation sincère et des personnages attachants) à faire de ce premier essai un sans faute.