Le 2 juillet 2022
En 1952, Staline, très malade, fait appel à une jeune urologue qui a des talents cachés de magnétiseuse. Une histoire singulière, au contexte très français, qui peine à se fondre dans la grande histoire soviétique.
- Réalisateur : Marc Dugain
- Acteurs : André Dussollier, Denis Podalydès, Tom Novembre, Édouard Baer, Marina Hands, Grégory Gadebois
- Genre : Drame historique
- Distributeur : Universal - StudioCanal
- Durée : 1h45mn
- Date de sortie : 3 février 2010
Résumé : En 1952 à Moscou, Anna médecin urologue (Marina Hands), malgré les vicissitudes de la fin de l’ère stalinienne, est heureuse en ménage avec Vassli (Édouard Baer), physicien. Staline (André Dussollier), souffrant et privé de son dernier médecin personnel, apprend qu’Anna arrive à soigner par ses talents de magnétiseuse. Un soir, au moment de quitter l’hôpital, elle est emmenée sans ménagement et sans explications. Elle se retrouve dans une salle d’attente du Kremlin, sans savoir ce qui l’attend.
Critique : Marc Dugain, romancier reconnu, avait vu l’un de ses précédents ouvrages adapté au cinéma avec succès par François Dupeyron : c’était La chambre des officiers, en 2001. Presque dix ans plus tard, il décide de se lancer lui-même dans l’adaptation d’un de ses livres (uniquement la première partie), écrit en 2007, au titre éponyme.
Le récit invente une relation entre Staline mourant et une jeune femme médecin dont il va, par son pouvoir total et son système répressif, totalement bouleverser la vie.
Si le déroulement du film est intéressant, on reste un peu frustré que la petite histoire masque la grande et, finalement, banalise le personnage historique que représentait Staline. D’autre part, le choix d’une distribution exclusivement française, parlant donc la langue de Molière, pénalise la dimension réaliste.
Malgré ces réserves, on suit sans déplaisir le terrible destin de ce médecin. Marina Hands parvient à incarner son personnage de femme douce, apeurée, mais qui conservera son intégrité jusqu’au bout. Très bien grimé, André Dussollier est tout à fait crédible sous ses faux airs doux, laissant presque croire qu’il n’est lui aussi qu’une victime du système.
Marc Dugain reviendra au cinéma en 2017 avec une plus belle réussite, en adaptant le roman d’une autre. Ce sera L’échange des princesses, d’après Chantal Thomas.
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Norman06 12 février 2010
Une exécution ordinaire - Marc Dugain - critique
Une dramaturgie bien maîtrisée pour cette œuvre qui évite les écueils du théâtre filmé. Sans doute Marc Durain n’a pas encore la griffe d’un grand cinéaste mais la force de certaines séquences (notamment les longs travellings dans les couloirs du Kremlin) est plus que prometteuse. Impeccable trio d’acteurs.
roger w 17 février 2010
Une exécution ordinaire - Marc Dugain - critique
Le scénario de ce premier long-métrage est tout à fait brillant et montre la dictature stalinienne dans tout ce qu’elle peut avoir d’implacable et d’horrible. Les acteurs sont tous formidables, dont un Edouard Baer très sobre, une Marina Hands crédible et un Dussollier méconnaissable. Toutefois, on se demande pourquoi l’ensemble a été tourné en français, d’autant que quelques erreurs historiques viennent gacher notre plaisir. La réalisation, relevée par la photo d’Yves Angelo, est parfois maladroite et témoigne de l’inexpérience du réalisateur. Cela tempère notre enthousiasme devant cette histoire pourtant superbe.
’Boo’Radley 15 mars 2010
Une exécution ordinaire - Marc Dugain - critique
Le style de Marc Dugain cinéaste passerait pour brillant dans un feuilleton télé. Pour son premier film, il se garde d’erreurs et de défauts trop fréquents ; mais un excès de précautions et un défaut d’inspiration le conduisent à l’académisme. Le résultat est une exécution effectivement ordinaire, une pâle illustration qui n’atteint jamais la densité et la profondeur de son modèle, malgré un bon Dussolier.