L’autre Calcutta
Le 31 mars 2004
Chaudhuri nous fait découvrir une atmosphère à l’opposé des clichés si largement répandus sur l’Inde.
- Auteur : Amit Chaudhuri
- Editeur : Philippe Picquier
- Genre : Roman & fiction
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Ce court roman suivi de plusieurs nouvelles, nous conduit au cœur du quotidien de familles de Calcutta, à travers les yeux d’un jeune garçon en vacances chez son oncle. Et Chaudhuri nous fait découvrir une atmosphère à l’opposé des clichés si largement répandus sur l’Inde.
Qui réside donc en cette étrange et sublime adresse, au cœur d’un quartier résidentiel de Calcutta, non loin de la légendaire agitation de la ville indienne ? Une famille indienne de la classe moyenne, dont on découvre les us et coutumes à travers les yeux tranquilles et curieux de Sandeep, un jeune garçon de Bombay qui passe ses vacances chez son oncle et sa tante, en compagnie de ses cousins.
Juxtaposant des scènes de la vie quotidienne et les peignant aux couleurs de l’Inde (celles des saris, des épices, des fleurs et des oiseaux), Amit Chaudhuri donne forme et consistance aux heures qui passent dans cette maison, au temps qui s’étire dans une langueur contagieuse, cherchant ainsi plus à créer une atmosphère qu’à construire un récit. Et le ton de ce court roman coule sans accroc, avec une simplicité puisée dans celle de la vie de la maisonnée.
Chaudhuri a de plus dessiné la figure d’un personnage attachant, faisant de Sandeep un de ces enfants qui se délectent, sans plus d’étonnement, des bizarreries du comportement adulte, pour les oublier aussitôt et s’en retourner aux joies simples et authentiques que procurent les premières pluies de la mousson.
Une étrange et sublime adresse est suivie de courtes nouvelles, délicats poèmes en prose, qui racontent aussi l’Inde domestique, et notamment les rapports, feutrés, à la fois durs et justes (à la manière de la justice indienne), entre la petite bourgeoisie et les servantes qui lavent les saris à grande eau et nettoient le sol de la poussière de la ville. Publiée dès 1991, cette courte œuvre, la première de Chaudhuri, a connu un vif succès dans les pays anglo-saxons et en Inde. Les éditions Philippe Picquier entament ainsi une trilogie, en forme d’introduction à une littérature finalement peu traduite en français.
Amit Chaudhuri, Une étrange et sublime adresse (A strange and sublime address, traduit de l’anglais par Simone Marceau), Ed. Philippe Picquier, 2004, 236 pages, 19 €
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