A la recherche de l’identité perdue
Le 14 janvier 2004
Une plume vibrante et acérée pour saisir la quintessence de la vie.
- Auteur : Véronique Olmi
- Genre : Roman & fiction
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Jusqu’en 2001, Véronique Olmi était surtout connue dans le milieu du théâtre. Dramaturge, elle a écrit, joué ou mis en scène une douzaine de pièces. C’est donc naturellement que les personnages de son troisième roman, Un si bel avenir, évoluent dans la sphère théâtrale. C’est d’ailleurs dans un théâtre que débute cette douloureuse histoire.
Elisabeth et Clara se croisent le soir de la première de L’école des femmes, mise en scène par Pascal, le mari d’Elisabeth. À part leur âge, elles n’ont pas grand-chose en commun : la première a mis sa carrière de comédienne entre parenthèses pour endosser le rôle de la parfaite épouse et maman ; la seconde, animatrice radio, refuse la simple idée d’être mère du fait d’une généalogie douloureuse et prépare un livre sur les mémoires d’un ancien déporté. C’est finalement un peu par hasard que se noue une profonde amitié entre ces deux femmes, toutes deux confrontées à une terrible épreuve qui va déterminer leur avenir.
Car les destinées féminines chez Véronique Olmi se construisent dans la douleur, et pour reprendre les célèbres mots de Simone de Beauvoir : "On ne naît pas femme, on le devient." Comment continuer à vivre lorsque l’on découvre que l’homme à qui on a tout sacrifié vous trompe ? Comment exister lorsque votre père est le fruit d’un viol, abandonné par sa mère ? Bon gré mal gré, les femmes d’Un si bel avenir avancent dans la vie jusqu’au jour où se produit la rupture, le petit incident qui fait tout basculer et fait voler en éclat toutes les certitudes si chèrement acquises.
Avec une plume vibrante et acérée, Véronique Olmi révèle la plaie intime et cachée de deux femmes qui payent au prix fort leur exigence et leur sensibilité. Sans détour, elle évoque les fêlures propres au féminin : les frustrations et les situations limites sont mises à plat et explosent dans un huis clos qui n’est pas sans rappeler certaines tragédies grecques. Son écriture simple contraste violemment avec des scènes d’une intensité éprouvante qui donnent le vertige. Mais toutes ces souffrances ne sont pas vaines, et lentement, c’est la vie qui reprend le dessus, une vie dont Véronique Olmi a su saisir la quintessence.
L’extrait |
Véronique Olmi, Un si bel avenir, Actes Sud, 2004, 176 pages, 16,50 €
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