Le 10 juillet 2018
- Acteur : Alex Pettyfer
Ce 11 juillet 2018, sort The Strange Ones. L’occasion pour nous de rencontrer Alex Pettyfer (déjà vu dans Magic Mike et star du teen movie Numéro 4), que beaucoup considèrent comme un (éternel) espoir du cinéma américain. Cette production indépendante marque un vrai tournant dans sa carrière.
- spip-bandeau
Vite propulsé sur les devants de la scène adolescente, très riche à l’issue du succès d’Harry Potter, Alex Pettyfer, à peine 15 ans dans Alex Rider Stormbreaker (en 2006), est le beau gosse qui n’a jamais eu totalement de chance aux USA. Alex Rider devait démarrer une franchise, mais son échec en salle, en fera un produit vidéo propulsé à tort sur le grand écran. Peu de monde se souvient de Sortilège, avec Vanessa Hudgens de High School Musical, et ou d’un Amour sans fin, deux romances pour jeunes adultes insipides, un genre auquel il a souvent été cantonné.
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Sa grande tragédie personnelle restera l’échec d’une production Michael Bay/Dreamworks/Disney... Numéro 4, produit calibré pour aligner les sequels, mais qui s’arrêtera à cet unique numéro.
Le corps de rêve du jeune Britannique sera immédiatement validé par Soderbergh pour figurer dans Magic Mike. Un bel argument de vente, dans un film mineur, mais qui connaît un vrai engouement ; en fait, il s’agit même du premier succès commercial de sa carrière. Second rôle de bad guy dans Time out (2011), un four avec Justin Timberlake, par le réalisateur de Gattaca, il doit surtout attendre 2016 pour des rôles plus consistants, à savoir dans le biopic sur Elvis & Nixon, et surtout The Strange Ones, un pur indie movie, qu’il est venu présenter à Paris. Interview...
- (C) ARP Distribution
_Bonjour Alex. Tu es à l’affiche de The Strange Ones, un film différent et atypique dans ta carrière. Comment ce film t’a-t-il été présenté et pourquoi l’avoir accepté ?
_Alex Pettyfer : Juste après la lecture du script, j’ai regardé le court-métrage qu’avaient fait Lauren Wolkstein et Christopher Radcliff, les deux réalisateurs, et j’en suis tombé amoureux ! J’ai aussitôt voulu les rencontrer pour leur dire que j’étais intéressé par le rôle. Cela s’est fait aussi simplement que ça.
_Ton personnage reste quand même assez mystérieux, donc qu’est-ce que tu peux nous dire de lui ?
_A.P. : C’est justement assez difficile de parler de lui, surtout si l’on ne veut rien dévoiler de l’histoire. Ce qui est sûr, c’est que c’est quelqu’un de très trouble. Mais ce qui l’a rendu intéressant à jouer, c’était cette profondeur qui se révèle au fur et à mesure du film jusqu’à faire apparaître quelqu’un de fragile et angoissant à la fois. C’est un homme tout en retenue, et j’ai pensé qu’il avait probablement un passé militaire, c’est pourquoi j’ai fait un peu de musculation pour reprendre un peu de masse. Mais c’est surtout une personne très stoïque, qui garde tout à l’intérieur.
_Tu ne saurais donc pas qualifier son comportement vis-à-vis du gamin ? La question de sa culpabilité ou non est pourtant l’un des principaux enjeux du film !
_A.P. : Lauren et Christopher ont insisté sur l’idée que cette question dépend entièrement de l’interprétation que les spectateurs vont se faire de ce qu’ils voient à l’écran. Leur scénario était écrit dans ce sens, et moi-même ai dû m’en faire mon idée. J’aime penser que Nick et Sam sont une seule et unique personne, et que, de ce que tu voies, rien n’est vrai, tout n’est qu’un mélange entre les souvenirs et l’imagination du petit Sam.
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_ Comment s’est passé le tournage ? Il n’y a eu aucune difficulté, ni à jouer avec un acteur plus jeune que toi ni à se faire diriger par deux metteurs en scène ?
_A.P. : Ça a été très rapide. On est resté tous ensemble sur place pendant quelques jours avant même de commencer à tourner, ce qui nous a permis d’avoir beaucoup de collaboration. James (Freedson-Jackson), en plus d’être un garçon adorable, il est très spontané. Je me suis inspiré de l’honnêteté qu’il a avec son jeu, c’est quelque chose que beaucoup d’acteurs perdent en devenant plus vieux. C’était incroyable ! Et le tournage en lui-même s’est très bien passé. J’avais d’abord pensé qu’on entendrait un réalisateur plus que l’autre, mais au contraire ils sont parfaitement complémentaires grâce à un super travail de préparation et de collaboration, et je pense maintenant que deux voix valent mieux qu’une. J’ai vraiment beaucoup appris de ce tournage !
_ Et à présent, est-ce que tu as prévu de revenir vers quelque chose de plus léger ou est-ce que tu espères rester dans des rôles aussi troubles ?
_A.P. : Ce qui est sûr, c’est que cette expérience m’a marqué, en tant qu’acteur mais aussi en tant qu’homme. C’est à ça que l’art doit servir !
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