Le 16 octobre 2020
Film d’espionnage autant palpitant que déjà vu….Une Diane Kruger qui endosse ce rôle faussement complexe et qui n’évite pas clichés de genre. Le scénario souffre de quelques faiblesses et facilités mais rien que pour voir un film israélien qui fait des iraniens les plus « gentils » des deux camps, c’est à voir….
- Réalisateur : Yuval Adler
- Acteurs : Diane Kruger, Martin Freeman, Ohad Knoller, Liron Levo, Rotem Keinan, Cas Anvar, Werner Daehn
- Genre : Thriller, Espionnage
- Nationalité : Israélien, Américain, Français, Allemand
- Distributeur : Le Pacte
- Durée : 1h56mn
- Date télé : 7 février 2024 23:00
- Chaîne : OCS Max
- Date de sortie : 24 juillet 2019
Résumé : À la fin des années 2000, alors que le monde craint que l’Iran ne se dote de l’arme atomique, Rachel, ex-agente du Mossad infiltrée à Téhéran, disparaît sans laisser de trace. Thomas, son référent de mission, doit la retrouver entre Orient et Occident, car Rachel doit revenir à tout prix sous le contrôle de l’organisation… ou être éliminée.
Critique : Le manichéisme traditionnel des productions hollywoodiennes est ici de rigueur. Paradoxalement froids, calculateurs, cyniques et dénués de scrupules, les services du Mossad sont dépeints de manière à inspirer plutôt l’antipathie tandis les Iraniens sont présentés en pointillé comme un peuple digne, obligé de faire front face aux mauvais coups qu’on leur fait… De quoi faire douter cette espionne qui a au moins un défaut qui, devine-t-on, est nécessaire à ce choix de vie : le goût immature et adolescent du mensonge… Mais n’est pas mythomane jusqu’au bout qui veut… Ann (ce sera le dernier prénom connu du personnage) donne parfois l’impression de douter elle-même de qui elle est et d’où elle vient... Ce n’est pas James Bond qui aurait ces petites faiblesses de sensiblerie déplacée… Mais comme Ann est une femme, elle est un peu une femme fatale pour ne pas dire une femme facile… et celui qu’elle devait espionner au plus près, l’entraîne dans un corps à corps langoureux dès le premier soir de sa découverte du Téhéran Tabou que d’autres cinéastes ont décrit…
- Copyright Le Pacte
On se laisse quand même prendre au jeu et voir ce film avec l’actualité géopolitique de la région que l’on connaît permet de se poser quelques bonnes questions, notamment sur des représentations contrastées de l’Iran islamique. Un peu comme l’URSS durant la guerre froide, les États-Unis dont Israël est parfois considéré comme un cinquante et unième État confirment avoir toujours besoin d’un ennemi. Et le régime des Mollahs, inscrit dans l’axe du mal, prête bien souvent le flanc à cette détestation irrationnelle des faucons de la Maison-Blanche. Depuis la sortie du livre Jamais sans ma fille de Betty Mamoody, best-seller mondial, force est de constater que l’on a vite fait de cataloguer l’Iran dans la catégories des sociétés patriarcales et machistes dans lesquelles il ne serait pas bon de naître femme. Ce film fait un petit sort à ce cliché et l’évolution de l’héroïne au fur et à mesure de son installation dans le mode de vie iranien corrige partiellement les stéréotypes que l’on peut avoir sur ce pays.
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acwaj 28 juillet 2019
The Operative - La critique du film
Laurent Garreau,
... les Etats-Unis dont Israël est parfois considéré comme un 51è Etat confirment avoir toujours besoin d’un ennemi et le régime des Mollahs, inscrit dans l’axe du mal...
Quelle salade vous nous servez-là ?
Pas simple d’être critique de cinéma lorsque l’on ignore totalement les réalités géopolitique de se coté du globe (et d’ailleurs). Pas difficile de ne pas montrer son ignorance sur un sujet ...
Le film n’a pas pour vocation d’être un film sur le mossad, comme l’a dit lui-même Youval Adler (interview / ynet), cela pourrait être un service de renseignement lambda.
..." mais rien que pour voir un film israélien qui fait des iraniens les plus « gentils » des deux camps, c’est à voir…"
De plus, à part la nationalité du réalisateur, le film n’est pas un film Israélien