Le 21 août 2015
Une deuxième chance pour ce thriller sombre et désespéré sur fond de critique sociale et politique.


- Réalisateur : Yuri Bykov
- Acteurs : Denis Shevod, Irina Nizina, Ilya Isaev
- Genre : Drame, Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters
- Nationalité : Russe
- Editeur vidéo : Luminor
- Durée : 1h39mn
- Date de sortie : 6 novembre 2013

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– Sortie DVD : le 18 août 2015
Une deuxième chance pour ce thriller sombre et désespéré sur fond de critique sociale et politique.
L’argument : Durant un hiver rude emblématique de la Russie, le Capitaine Sergueï Sobolev se rue vers l’hôpital où sa femme est en train d’accoucher. Bien trop concentré sur sa propre exaltation, le capitaine heurte un enfant qui décède sur le coup. Paniqué, l’homme appelle ses collègues à la rescousse. Ces derniers, dès leur arrivée, prennent les choses en main et ne reculent devant rien pour soudoyer la mère éplorée. Mais c’est sans compter sur la détermination de la famille pour faire éclater la vérité au grand jour, dans un pays rongé par le vice.
Le film : The Major mérite mieux que ses 2074 entrées en France : par sa vision noire d’une société russe corrompue, par sa violence sèche dans une atmosphère de fatalité tragique, il peut prétendre à être vu plus largement. Youri Bykou, le réalisateur et scénariste, regarde, non sans coquetteries, évoluer des personnages noirs et torturés (certains dialogues évoquent Dostoïevski) aux valeurs inversées. Pas de fin rassurante ici, le jusqu’au boutisme n’admet pas de concessions : dans ce commissariat sordide, image de la Russie déliquescente, on tue, on falsifie, sous les ordres d’un notable présenté comme un « parrain ». Le beau personnage de Pacha symbolise à lui seul la froide détermination de ceux qui se placent au-dessus des lois, quel que soit le prix à payer. Implacable et glacial, The Major distille un désespoir sourd que nul humour ne vient atténuer.
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La critique : ICI
Les suppléments :
Le DVD ne comporte qu’une pauvre bande-annonce, mais, dans le livret d’accompagnement, un entretien passionnant avec le réalisateur révèle influences et intentions.
L’image :
Pour un film aussi récent, la définition est décevante, avec quelques fourmillements dans les plans larges extérieurs. Rien de rédhibitoire cependant.
Le son :
Les deux pistes Dolby Digital 5.1 offrent une bonne dynamique. De la musique aux dialogues en passant par les bruits ambiants dans la scène du commissariat, tout est clair et équilibré.