Les anciens barbares
Le 21 janvier 2014
La deuxième saison est épique, barbare et d’une violence sadique insolite. Le terme gore est un euphémisme pour décrire les vilenies exhibées par cette nouvelle fournée de péplum hardcore.
- Acteurs : Lucy Lawless, Liam McIntyre
- Genre : Série télé
- Nationalité : Américain, Australien
- : Fox Pathé Europa
- Âge : Interdit aux moins de 16 ans
– Spartacus Saison 1
– Spartacus, les dieux de l’Arène
– Spartacus, saison 3
– L’intégrale en blu-ray
La deuxième saison est épique, barbare et d’une violence sadique insolite. Le terme gore est un euphémisme pour décrire les vilenies exhibées par cette nouvelle fournée de péplum hardcore.
L’argument : Après avoir fui le ludus et tué Batiatus, les gladiateurs sèment la terreur dans la République romaine. Gaius Glaber et ses troupes sont envoyés à Capoue afin d’écraser ce soulèvement tandis que Spartacus est partagé entre son désir de vengeance contre l’homme qui a conduit sa femme à l’esclavage ou se battre pour mener à bien cette rébellion.
Notre avis : Il s’agit ici de la suite directe de la saison 1, diffusée il y a plus de 3 ans. Elle avait été interrompue par un prequel pour répondre à la mort tragique du héros éponyme de la série, l’acteur-top modèle, Andy Whitfield, mort des suites d’une leucémie peu après avoir achevé la première fournée d’une série qui allait faire de lui une vedette. Le prequel ou spinoff, intitulé Les Dieux de l’Arène, s’intéressait à un autre gladiateur, que l’on retrouve dans la deuxième saison en second rôle, le Thrace Gannicus (Dustin Clare), et au développement de la maison de gladiateurs du cruel Batiatus et de sa perverse femme Lucrétia (jouée par Xena, alias Lucy Lawless). A la fin de la première saison, qui s’achevait de façon rocambolesque, dans une débauche de sexe et de sang, les combattants menés par Spartacus se révoltaient contre l’ordre établi par les Romains et massacraient toute la maison, laissant Lucrétia pour morte. Mais surprise, si Batatius ne reviendra pas d’entre les morts, son épouse revient bel et bien dans la 2e série pour notre plus grand plaisir : totalement hallucinée, elle devient l’oracle chargée d’une mission divine qui va prendre un caractère tordu en toute fin.
S’il est difficile de reprendre tout de suite les rouages de Spartacus 2 après 2 ans de suspens, force est d’admettre que la trame s’impose très vite, au gré de ses viles formules : perversités sexuelles, sévices corporels et dialogues boursouflés à la vulgarité. On est bel et bien dans la série de l’outrance, qui ose tout. Coproduite par Sam Raimi et son pote devant l’éternel Robert G. Tapert (The Evil Dead), la série dégénérée, hymne aux combats de coq, aux corps virils et huilés digne d’une production gay, sur fond de manipulation de soap pour poupées blondes un peu pouf sur les bords, est un plaisir coupable évident. Admettre aimer les Sparta-cul, c’est admettre aduler l’exploitation pure, les procédés putassiers qui font passer des lanternes pour des vessies et le Caligula de Tinto Brass pour un film destiné aux collégiens.
Avec ses images de synthèse envahissantes, puisque toute la saison a de nouveau été tournée dans des décors en carton-pâte sur fond d’écrans verts, on assiste aux nouvelles tribulations de Spartacus, prêt à marcher sur Rome, mais d’abord à vouloir venger la mort de sa belle. Sa haine porte en particulier sur Gaius Glaber, chargé de l’éliminer au nom de l’armée romaine, alors que la femme de Glaber élabore des plans tortueux, voire vicieux, qui vont provoquer la plupart des remous de cette seconde saison. Images artificielles avec des hectolitres de sang bâtard ? Sûrement... Pourtant, il ne faut probablement pas s’arrêter là, les réalisateurs au commande de cette seconde fournée proposent une réalisation épique exaltante, avec des effets de caméra souvent scotchant, avec des accélérés ou des ralentis qui provoquent un étourdissement visuel insolite. Techniquement, Spartacus 2 est loin d’être aussi "cheap" qu’il peut paraître au premier abord.
Avec la relève, en tête de casting, brillamment prise par Liam McIntire, le nouveau Spartacus est un spectacle hallucinant de violence, qui peut heurter ou amuser, mais qui convole régulièrement avec le gore le plus excessif. Si les scènes à caractère sexuel sont moins nombreuses et si les dialogues sont un peu moins salaces (quoique...), le spectacle reste à la hauteur des saisons précédentes, voire même les surpasse ni plus ni moins grâce à la force narrative et surtout aux prouesses techniques qui composent la mise en scène.
Comme d’habitude, une série à ne pas mettre sous tous les yeux !
– Spartacus Saison 1
– Spartacus, les dieux de l’Arène
– Spartacus, saison 3
– L’intégrale en blu-ray
Le Blu-ray :
Les suppléments :
– StarZ Studios présente : Spartacus Vengeance : 11mn de présentation de cette nouvelle saison par ses créateurs et acteurs. On a l’impression d’assister à une longue bande-annonce, avec de nombreux moments de bravoure. Amusant, des consultants assurent s’être inspirés dans les propos orduriers par ceux qui caractérisaient les Romains de l’époque.
– Le making-of : il propose 5mn évoquant le choix de caméras exceptionnelles pour tourner les scènes de ralenti, particulièrement spectaculaires, les maquillages et les écrans verts pour reconstruire le décor suresthétisant de cet empire romain déliquescent. Un supplément superficiel, court, mais pas inintéressant.
– Sur le plateau avec le réalisateur (4mn) : le réalisateur évoque sur le tournage ou dans les coulisses ses intentions, son choix particulier des ralentis extrêmes et des accélérations auxquelles sont soumises les images. Rien n’a été laissé au hasard, il s’avère particulièrement méticuleux
– Dans les coulisses avec Liam McIntyre : le nouveau Spartacus, qui succède au regretté Andy Whitfield, décédé à la fin de la première saison, fauché par un cancer. Pendant 6mn le comédien est interviewé et filmé notamment durant ses entraînements de titan. Rien de bien excitant, mais les fans du comédien de charme apprécieront.
– Les effets spéciaux de l’épisode 5 (12mn) : épisode très graphique marqué par la destruction grandiose d’une arène synthétique, happée par les flammes, et des combats musclés, avec multiprises de vue.
– La légende de Spartacus (11mn) : il est temps de donner la parole aux historiens de pacotille pour donner de la substance au légendaire Spartacus, un leader dont on ne sait pas grand chose, mis à part son statut mythologique. En complément de la série, un bonus qui apporte un éclairage consistant.
– Les derniers mots des personnages (6mn) : les Spartacus se terminent toujours sur des massacres et des morts de personnages clés. Les acteurs qui vont être décimés dans la douleur expriment comment ils vivent cette dernière saison, du moins pour eux...
– On a zappé le bêtisier, désolé, pas notre tasse de thé.
– Bande-annonce, ou du moins teaser ultra court de War of the Damned, la saison 3, et ultime de Spartacus, diffusée aux USA au printemps 2013.
L’image :
Souvent somptueuse, offrant un bel aperçu des efforts esthétiques des auteurs, la copie HD sait se montrer généreuse quand il s’agit de dévoiler le grain de peau des acteurs. Pour une série aussi charnelle, le confort visuel qu’offre cette copie HD n’est pas sans intérêt.
Le son :
Le doublage français est un peu poussif, mais fait son job, sur une piste en 5.1 DTS HD Master Audio puissante. Toutefois, les voix retrouvent leur naturel et leur place dans la version originale. Si la spatialisation n’a rien de spectaculaire, elle sait donner un élan guerrier aux scènes de combats, alors que le score aux vibrations orientales vient charmer la projection.
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vanhzexen 10 février 2014
Spartacus Vengeance - le blu-ray hardcore !
Je l’écris tout de suite... Que les personnes ne supportant pas les scènes d’horreur passent leur chemin.
Il faut savoir que la série est interdite aux moins de 17 ans aux Etats-Unis et aux moins de 16 ans en France. Très sincèrement c’est justifié.
Que ce soit dans la violence graphique, le gore, les scènes de sexe explicites et le langage d’une crudité sans nom jamais aucune série que j’ai pu voir n’a été aussi loin que "Spartacus" !
La première saison, ainsi que sa préquelle, donnaient déjà le ton de cette aventure sulfureuse... mais là, je crois que nous atteignons le sommet !
Des tripes à l’air, une tête littéralement coupée en tranche, des crânes fendus, une scène de torture en public, des crucifixions, des orgies, des corps dénudés, des meurtres de femmes, d’enfants, des litres de sang versés au service de la vengeance d’un libérateur : Spartacus.
Loin d’être une série sans âme qui se contenterait d’aller au delà de ce que la télé peu montrer, nous avons droit à une bande originale sublime, une réalisation magistrales et beaucoup d’émotions
Cette émotion que nous vivons avec ses héros au fil des épisodes, car les scénaristes ne font pas de cadeaux au casting.
Malgré ses 10 épisodes, l’histoire tourne un peu en rond. Et c’est avec les effets spéciaux bien trop numériques à mon goût les seuls reproches que je trouve à formuler.
Est-ce tout simplement un manque de budget ou la volonté de ses créateurs pour paraître moins réaliste et éviter ainsi le traumatisme visuel ou le voyeurisme que les FX soient de cette nature ?
Peut m’importe, car avec une bonne histoire nous avons un plaisir à tirer ailleurs.
PS : Attention aux sous-titres du troisième épisodes sur le disque 1 si vous regardez la série en vost, ils sont tous décalés de 5 secondes avec les répliques.