Le 2 décembre 2012
Prequel orgiaque et sanguinaire de la série trash produite par Steven S. DeKnight, Robert Tapert et Sam Raimi. Ordurier, mais jubilatoire !
- Acteurs : Lucy Lawless, John Hannah, Dustin Clare, Peter Mensah
- Genre : Érotique, Péplum, Série télé
- Nationalité : Américain
- : Fox Pathé Europa
- Titre original : Spartacus: Gods of the Arena
- Âge : Interdit aux moins de 16 ans
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Prequel orgiaque et sanguinaire de la série trash produite par Steven S. DeKnight, Robert Tapert et Sam Raimi. Ordurier, mais jubilatoire !
L’argument : Avant l’avènement de Spartacus, d’autres gladiateurs ont fait la gloire de la Maison de Batiatus, notamment le thrace Gannicus...
Notre avis : La première saison de Spartacus, Le sang des gladiateurs, avait laissé une impression de jubilation aux esprits malades des soirées TNT : du sang par hectolitres, des ébats érotiques vraiment cochons, des dialogues salaces... L’avènement télévisuel du plaisir coupable qui était au genre du péplum, ce que Nip/tuck pouvait être au thriller médical.
Malheureusement, la fin de la série 1 a été marquée par le décès précipité de la star masculine, l’ancien mannequin australien Andy Whitfield, figure charismatique promue star dans le rôle de Spartacus. Alors que le dernier épisode de la saison 1 s’achevait sur un massacre épique qui mettait à feu et à sang la maison de gladiateurs de Batiatus, lors d’une révolte musclée des gladiateurs, qu’allait devenir la série orpheline de sa star... Un casse-tête pour les producteurs qui ont envisagé de changer le visage du Thrace. Finalement, pirouette habile, c’est à un prequel qu’on assiste, puisque la saison 2 offre un aperçu des évènements qui précèdent l’arrivée de Spartacus, et nous relate l’évolution de la maison de Batiatus, alors tenue par le patriarche, comment elle a changé de statut, dans le sang, le stupre et la trahison, avec d’autres gladiateurs vedettes comme le Thrace Gannicus, joué par la révélation Dustin Clare, un autre comédien australien.
Toutes les recettes ordurières de la saison 1 sont exploitées avec la même finesse d’écriture. Des répliques d’une vulgarité poissonnière. En voici une belle compilation :
– Les mots jaillissent de votre bouche, tel que la merde du cul !
– Je n’aurai qu’à porter mes coups vers l’odeur de merde qu’il dégage (dit le combattant aveuglé par un bandeau sur les yeux)
– Je ne suis pas un bambin expulsé d’une vulve
– Ce sont les mots d’une femme qui n’a connu que la tige de son mari
– Votre nombre se réduit comme la queue d’un lâche.
– En attendant je dois surtout m’intéresser à une queue et celle-ci est en or massif
– Notre champion accueillera dans l’arène l’un des chiens galeux bouffeurs de merde
– Les dieux bénissent Barca et lui donnent encore un petit homme à enfiler
– Ils ont la langue aussi bien pendue que leur queue
– Tu nous proposes de la pisse et tu nous dis que c’est du vin, allons vite boire un verre pour chasser ce goût de merde que j’ai dans la bouche
– Il la besogne comme un véritable bouc (on parle ici d’une charmante esclave !)
– Dis moi mon grand qu’est-ce que tu préfères, les queues ou les chattes
– Les bêtes comme lui aiment etre brutalisées et enculées sans ménagement
– Je préférerais me trancher la queue plutôt qu’on m’arrache ma femme
– Tu ne serais pas de mauvaise humeur, toi, si ton frère offrait son cul à un romain pour le plaisir
– L’amitié est un privilège, une putain n’en mérite pas tant.
– Tullius devrait être précipité du haut d’une falaise et mon père préfère s’agenouiller pour lui sucer la queue
– J’essaie de me plonger dans le vin et les putains pour t’extraire de mon plaisir.
...
Surréaliste ? Oui, un verbe de l’extrême qui sied bien aux formules excessives employées ailleurs : la violence graphique est totalement ahurissante de sauvagerie, avec gros plans d’énucléation, membres tranchés par centaines, gorges tranchées, décapitation par la bouche, machoires arrachées avec une insistance sadique de la caméra... L’érotisme ne semble pas s’émouvoir des limites imposées par les bonnes moeurs. Homo, bi, au singulier ou au pluriel, elle s’exprime dans une démarche putassière qui confirme l’appartenance systématique du péplum au genre érotique depuis le Caligula de Tinto Brass...
Bref, Spartacus 2, sans Spartacus, est le nouveau champion du monde dans le grotesque et, au dernier degré, celui de l’humour, c’est parfaitement jubilatoire. Attention, la saison 3, La Guerre des damnées débarque bientôt aux USA (en janvier) et un spinoff autour de Jules César est en préparation...
LE DVD
Une édition soignée, que l’on peut également se procurer en coffret collector accompagnée de la première saison. Disponible également en blu-ray.
Les suppléments :
De très nombreux bonus sont présents sur le 3e et dernier disque : certains promotionnels ne sont pas d’un grand intérêt, mais l’on accueille avec bénédiction les extraits du ComicCon, le retour sur les effets spéciaux numériques pour les décors et la postprod’, le module comique, certes bref, sur l’art de démembrer. En tout cas, des suppléments parfaitement regardables.
– Le making of (14mn)
– Accessoires : les armes (2’47)
– Le tournage de la bataille finale (5’44)
– Dans les coulisses avec Lucy Lawless (6’13)
– L’art de l’écartèlement (2’09)
– La post-production (7’)
– La conception des décors (3’31)
– La conception des costumes (6’12)
– Des questions posées aux acteurs lors du Comic Con (5’42)
– Le bêtisier (5’01)
L’image :
Image SD de qualité correcte, sans grande splendeur, ni déshonneur. Elle ne pâtit d’aucun défaut majeur ; la définition reste perfectible.
Le son :
Deux pistes nous sont proposées, une VF en 5.1 Dolby Digital et une VO attifée des mêmes qualités. L’immersion sonore (les nappes musicales orientales) habillent les arrières, avec des effets ponctuels bienvenus. Cela manque toutefois de puissance.
Attention au doublage français d’une très grande vulgarité !
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