Le 25 septembre 2017


- Scénariste : Pécau, Jean-Pierre>
- Dessinateur : Damien
- Collection : NEOPOLIS
- Genre : Science-Fiction
- Editeur : Delcourt
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 6 septembre 2017
- Durée : T.2
C’est tout frais, c’est la suite de Soleil Froid.
Il y avait le Soleil Noir, il y aura à présent l’oxymore Soleil Froid. Moins poétique, davantage terre à terre, ce second tome nous porte toujours sur la route avec Jan, héros rappelant celui de la Sur la route, sauf qu’au lieu de son fils, le héros est accompagné d’une machine quadrupède, véritable emblème de la série. C’est simple, on croise les doigts pour qu’il ne lui arrive rien, contrairement aux autres personnages secondaires, qui d’ailleurs sont rarement sympathiques. Forcément, quand le monde a rencontré une fin entre Hitchcock et l’Armée des douze singes, pas le temps pour être gentil. Jan n’échappe pas à la règle, mais son passé va doucement se révéler, flashbacks qui épaississent encore plus le mystère de cette grippe aviaire mutée qui a dévasté l’humanité. Apparemment, certains ont su se mettre à l’abri à temps et continuer à traquer ceux qui pourraient entraver leurs plans. Arrivé à Lyon, au milieu d’un hypermarché transformé en refuge, Jan va devoir composer avec de nouveaux alliés, et surtout de multiples ennemis. Le mode survie a laissé un peu place au mode furie dans cette suite attendue d’un univers post-apocalyptique et, fait rare, même les retours en arrière ont leur dose de flingues et de coups de feu. Pas de pause donc pour Soleil Froid, qui reste bien chaud au niveau du scénario.
© Delcourt
Côté dessin, la continuité est de mise et plus qu’attendue, même si Jan laisse beaucoup, et c’est tant mieux, de place à des personnages féminins du passé, présent et futur, puisqu’il va être accompagné pour le tome 3, que l’on espère toujours dans la même veine. C’est à dire des paysages désolés, de la montagne, des vêtements usés, un robot pratique à défaut d’être esthétique, des scènes d’action rapides, où l’on ne s’attarde pas sur le pathétique. Le dessin correspond à ce mode : parfois brutal, sans grand détail, mais très pratique et finalement assez réaliste de l’ambiance qu’il décrit.
© Delcourt
Bonne suite, LN monte d’un cran dans la survie, qui part dans l’affrontement là où le tome 1 avait cette idée de contournement des obstacles. Pas de problèmes, avec ce passage en force, la série dispose donc d’une nouvelle corde à son arc, et son alternance entre présent et passé laisse encore envisager un maximum de tomes à venir.
58 pages - 14,95€