Sliver - Philip Noyce - critique

Critique : Trés vite, deux hommes de l’immeuble vont s’intéresser à la jeune et séduisante divorcée : Zeke Hawkins (William Baldwin), un play-boy qui s’avère être le propriétaire des lieux, et Jack Landsford (Tom Berenger), un écrivain alcoolique en panne d’inspiration. Chacun des prétendants va faire en sorte de laisser penser à la jeune femme que l’autre est l’assassin. Tout ça pourrait constituer un bon suspense si très vite Carly ne tombait pas dans les bras de Zeke, qui en tant que propriétaire est l’ingénieux et pervers concepteur d’un système tout à fait illégal de surveillance. Contre toute attente, cela semble exciter le désir de l’éditrice, par ailleurs si sage et si lisse. Le spectateur aura ainsi droit à des scènes censément torrides, héritées du succès de Basic instinct, avec la même Sharon Stone.
Pourquoi tout cet équipement hors de prix ? Un voyeurisme huppé pour jeune homme riche et désœuvré peut-être ? Avec cette idylle, le récit perd un peu de son sel, car il faudrait absolument que le méchant soit l’écrivain raté, très entreprenant et vulgaire, pour que Carly s’en sorte bien. Seulement, Zeke outre son voyeurisme, commet aussi quelques bévues qui le font soupçonner.

À la fois simpliste et en théorie sulfureux, avec une direction d’acteurs plutôt moyenne, ce polar est paré d’une modernité ostensible qui l’a très vite rendu démodé.