Unité d’ennui
Le 2 décembre 2003
Rien n’est en mesure de sauver de la médiocrité ce film d’action.


- Réalisateur : Clark Johnson
- Acteurs : Samuel L. Jackson, Michelle Rodriguez , Olivier Martinez, LL Cool J, Colin Farrell, Jeremy Renner, Josh Charles, Denis Arndt
- Genre : Action, Policier
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Columbia Tristar Motion Picture Group
- Durée : 1h57mn
- Date de sortie : 3 décembre 2003

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Résumé : Vétéran de l’unité d’élite S.W.A.T., basée à Los Angeles, le sergent Dan "Hondo" Harrelson réintègre le service pour former une nouvelle équipe dont il aura la charge. Contre l’avis de sa hiérarchie, il regroupe de jeunes agents déjà intégrés et des éléments au caractère bien trempé. Mais cette jeune équipe aura peu de temps pour faire ses preuves. Alex Montel, redoutable trafiquant de drogues, vient tout juste d’être capturé et doit faire l’objet d’un transfert de prison. L’équipe de Hondo Harrelson est chargée d’escorter le criminel qui offre, devant les caméras de télévision, cent millions de dollars à celui qui le libérera par n’importe quel moyen. Un pactole qui sème la violence dans tout Los Angeles et attise l’appétit des plus vertueux membres du S.W.A.T.
Critique : Fans de cinéma 100 % action et de héros survitaminés à la testostérone, S.W.A.T. est fait pour vous ! Les autres, vous pouvez passer votre chemin. Et encore, les aficionados de cinéma d’action "made in Hollywood" risquent fort de ne pas se retrouver dans ce film-propagande à la gloire de la police de Los Angeles.
Là où L’arme fatale et autres Piège de cristal proposaient un rythme effréné parfaitement couplé à un sens de la répartie et de la comédie, S.W.A.T. se contente de nous ressortir les vieilles ficelles du film d’action le plus classique. En pire. Un scénario sans surprises, des thèmes usés jusqu’à la corde (héroïsme, honneur, esprit de corps, trahison, rencontre du mentor et de la jeune recrue), et une réalisation qui brille par une absence d’esthétisme et de rythme plutôt étonnante pour ce genre cinématographique. Non content de mettre en scène une intrigue cousue de fil blanc, le réalisateur accumule incohérences (un baron de la drogue arrêté pour un phare cassé) et ridicule (l’atterrissage d’un jet sur la 6e Avenue de Los Angeles). Sans parler d’un message ultra caricatural sur la cupidité du genre humain que Clark Johnson ne se donne pas le temps d’étayer. Le tout porté par des personnages stéréotypés, sans profondeur ni personnalité.
Au final, rien n’est en mesure de sauver S.W.A.T. de la médiocrité, pas même son casting rassemblant des habitués du genre. Vous l’aurez compris : insipide et indigent à souhait, S.W.A.T. ne saurait ravir qu’un public vraiment très peu exigeant. Et si on veut croire que les membres de cette unité d’élite peuvent tirer n’importe quel otage des griffes des pires terroristes, ils ne sont pas capables en tout cas de sauver le spectateur de l’ennui.