Ronit Elkabetz : mort prématurée d’une actrice-réalisatrice magnifique

2016 aura été une année sombre pour l’industrie cinématographique, avec des pertes douloureuses d’auteurs et acteurs majeurs aux quatre coins du globes. Le décès de l’actrice-réalisatrice israélienne Ronit Elkabetz, vient un peu plus accentuer les douleurs ressenties. Elle était l’un des fleurons du cinéma israélien, particulièrement engagée dans l’archaïsme de certains dogmes familiaux. Elle était devenue la voix de la femme moderne, donc elle avait magnifié les tourments et les frustrations dans une trilogie exemplaire, co-réalisée avec son frère Schlomi, qui débuta en 2004 avec Prendre Femme, un chef-d’œuvre, et qui s’acheva avec Le Procès de Viviane Ansalem. Ce dernier film, œuvre à la portée internationale, fut nommé aux Golden Globes en 2015, dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère.

Particulièrement appréciée en France, elle avait multiplié ses apparitions dans des productions hexagonales, dans des premiers rôles (Les Mains libres) et des seconds rôles (La Fille du RER, Tête de Turc).
Les Français se souviennent aussi de cette comédienne emblématique grâce à sa présence inoubliable dans La Visite de la Fanfare, feel good movie israélien qui demeure l’un des plus gros succès du cinéma local.
Femme à l’intensité de jeu bouleversant, Ronit Elkabetz s’est éteinte des suites d’un cancer ce mardi 19 avril 2016.