Romance inachevée - Anthony Mann - critique

Critique : Le jeune musicien, fougueux et souvent imprévisible, est persuadé qu’il va trouver les arrangements musicaux qui vont faire de lui une célébrité. En attendant, il végète de formation et formation, suivi par son fidèle ami, musicien comme lui, le pianiste Chummy MacGregor (Harry Morgan). Sur un coup de tête, il va demander sa main à Helen (June Allyson), une femme qu’il n’a vu que rarement, mais qui va devenir sa muse et son soutien indéfectible.

Ce film, s’il est tout à fait réussi, n’en reste pas moins classique dans son traitement hollywoodien "feel good" du biopic. Le cinéaste Anthony Mann, plutôt habitué aux polars et aux westerns, se trouve étonnement à l’aise dans cette biographie musicale qui doit aussi beaucoup à son couple vedette. Dans un rôle discret, mais primordial, June Allyson réussit à sortir son personnage d’un faire-valoir présumé pour y amener une réelle présence et une vraie sensibilité. Quant à James Stewart, qui avait déjà tourné trois westerns emblématiques avec Anthony Mann, et adoubé pour ce rôle par la veuve du musicien, il est comme souvent le représentant idéal du l’"american way of life".

Une scène se détache particulièrement de l’ensemble par son apparente spontanéité : un soir de sortie à New York avec son épouse et ses amis, Glenn Miller va être amené à faire le bœuf avec son ami, le "vrai" Louis Armstrong : un vrai bonheur de musique au cinéma !