Le 27 mars 2004
Le doyen des lettres françaises nous a quittés le 27 mars. Retour sur une longue vie de plume.
Le doyen des lettres françaises s’est éteint samedi 27 mars, à l’âge de 95 ans. Né en Algérie en 1908, professeur d’université, Robert Merle a été fait prisonnier à Dunkerque au tout début de la Seconde Guerre mondiale. Cette aventure lui a inspiré son premier roman Week-end à Zuydcoote, coup d’essai et coup de maître puisqu’il obtenait le prix Goncourt en 1949.
Romancier aux multiples facettes, Robert Merle a alterné romans d’anticipation, suspense, récits-reportages, biographies et surtout romans historiques. Il est d’ailleurs considéré comme le maître en la matière. Jusqu’au bout de sa vie, il aura poursuivi sa célèbre fresque Fortune de France, commencée en 1977 : le dernier volume en date, le tome 13 (Le glaive et les amours) est paru chez de Fallois à l’automne dernier.
Citons parmi ses œuvres Derrière la vitre (1970), récit de l’occupation de la salle des professeurs à Nanterre pendant Mai 68, Malevil (1972), une évocation de la guerre atomique, des biographies de Fidel Castro ou d’Ahmed Ben Bella. Sans oublier La mort est mon métier (1953) qu’il présentait comme "la re-création étoffée et imaginative de la vie de Rudolf Hoess", directeur du camp d’Auschwitz. Une plongée dans l’atroce d’autant plus insoutenable qu’elle est écrite à la première personne. Un grand livre.
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