Cauchemars d’Asie
Le 13 avril 2022
Un événement dans le cinéma fantastique et le cinéma tout court.


- Réalisateur : Hideo Nakata
- Acteurs : Hiroyuki Sanada, Miki Nakatani, Nanako Mitsushima, Yuko Takeuchi, Hitomi Sato
- Genre : Fantastique, Épouvante-horreur
- Nationalité : Japonais
- Distributeur : Haut et Court, The Jokers
- Editeur vidéo : Studiocanal
- Durée : 1h36mn
- Reprise: 13 avril 2022
- Titre original : Ringu
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 11 avril 2001

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– Année de production 1998
– Sortie en version restaurée : 13 avril 2022
Résumé : Tokyo, fin des années 2000, une rumeur se répand parmi les adolescents : visionner une mystérieuse cassette vidéo provoquerait une mort certaine au bout d’une semaine. Après le décès inexplicable de sa nièce, la journaliste Reiko Asakawa décide de mener l’enquête mais se retrouve elle-même sous le coup de la malédiction. Pendant les sept jours qui lui restent à vivre, elle devra remonter à l’origine de la vidéo fatale et affronter le spectre qui hante les télévisions : Sadako.
- © 2022 The Jokers. Tous droits réservés.
Critique : N’y allons pas par quatre chemins : Ring reste sans conteste un événement dans le cinéma fantastique et le cinéma tout court. En adaptant le roman homonyme de Koji Suzuki, Hideo Nakata (à qui on devait déjà un beau Chaos) a signé un exceptionnel film d’atmosphère où l’angoisse monte crescendo pour atteindre son point culminant dans un final terrible où le monstre sort littéralement de l’écran. Une formidable atmosphère glauque qui joue sur une peur implicite (impression d’être surveillé), dont les effets se situent à la périphérie des cadres ou hors champ. Techniquement, c’est virtuose et novateur. Par l’intermédiaire de comédiens chevronnés, il y a une identification parfaite avec le personnage principal qui comme le spectateur ignore tout de la légende, apprend à la connaître tout en essayant de neutraliser le mal (la malédiction Sadako) et décide de faire ce qu’il y a de mieux pour survivre. Si ce film est aussi efficace - outre ses impressionnants effets - c’est essentiellement parce qu’il joue sur un registre émotionnel et humain. Ce subtil amalgame atteindra son sommet dans le formidable Dark water qui peut être vu comme un authentique film d’épouvante en même temps qu’un mélo déchirant. On n’avait pas fait mieux depuis La féline de Jacques Tourneur (1942).