The Complex - la critique

Film d’ouverture du dernier festival de Gérardmer, The Complex sonne le retour du maître de la J-horror pour un film de fantôme tout en ambiance.

L’argument : Asuka, une étudiante infirmière, vient d’emménager avec sa famille dans un grand immeuble collectif. Très rapidement, des sons étranges se font entendre depuis l’appartement voisin occupé par un homme âgé et solitaire. Préoccupée par le bien-être du vieillard, elle se rend chez lui et le retrouve mort de malnutrition. Lorsque les bruits reviennent, Asuka retourne sur les lieux et tombe nez à nez sur une apparition du défunt. La panique l’envahit, d’autant plus que sa famille a disparu sans laisser de trace…

Notre avis : Hideo Nakata, le réalisateur qui a su donné un souffle nouveau à l’horreur nippone avec Ring (1998) et Dark Water (2002) nous revient pour un drame parsemé d’horreur qui aborde des thèmes toujours chers au cinéaste comme la douleur causée par le deuil, la famille et l’agissement de gens ordinaires bousculés dans leur quotidien par la force d’évenements surnaturels.
Dans The Complex on retrouve Asuka, une jeune étudiante qui emménage dans un grand immeuble avec sa famille. Elle va se retrouver bouleversée par des évènements étranges, en particulier lorsqu’elle va s’approcher d’un peu trop près de l’appartement voisin occupé par un vieil homme. Nakata distille alors une véritabe ambiance intimiste et glacée avec un sens du cadre de toute beauté qu’il façonne avec des plans comtemplatifs et une lenteur narrative volontaire. Impossible de lui reprocher la maîtrise plutôt élégante de sa mise en scène, les défauts sont à chercher ailleurs.

En effet malgré une amosphère étrange et pesante, les moments on l’on tremble réellement sont assez rares (hormis peut-être la scène on l’on découvre le vieillard mort dans son appartement les yeux écarquillés et grattant le murs de ses ongles, l’effet est alors garanti), le film manque clairement de quelques véritables scènes chocs capables de retourner le spectateur dans son fauteuil. Certaines étapes ont tendance à traîner un peu trop en longueur d’autant que l’on en vient à se perdre facilement dans une théorie du temps ébranlée par les souvenirs nostalgiques de Asuka.
On notera qu’il est dommage de voir Nakata passer à côté de son dernier acte avec une scène d’exorcisme bariolée et incongrue. Alors quand on connait toutes les qualités du metteur en scène et lorsque l’on repense aux scènes clés de ses plus belles oeuvres, on ne peut s’empêcher de ressentir comme un goût d’inachevé à la vision de cette dernière livraison. Sans aller jusqu’à dire que The Complex est un film raté, disons simplement qu’il demeure imparfait dans ces intentions et ne s’attache qu’à faire ressortir que trop partiellement la virtuosité de son auteur. Celui-ci devra cependant se ressaisir très rapidement.