Le 13 mars 2005
- Acteur : Romain Duris
Romain Duris ou comment son cœur s’est arrêté de battre...
Dans De battre mon cœur s’est arrêté, le dernier long métrage de Jacques Audiard, Romain Duris laisse sa coolitude et son sourire au vestiaire pour arborer le visage inquiet, nerveux, indécis, perplexe, d’un homme pas content. Les cinéphiles les plus intransigeants savent certes déjà que l’acteur est capable de beaucoup (le revoir dans Dix-sept fois Cécile Cassard de Christophe Honoré), mais cette fois, il impressionne. Gravement. L’une des nombreuses bonnes raisons d’aller voir cet excellent film.
Comment êtes-vous entré en contact avec Jacques Audiard ?
Il m’a appelé pour déjeuner ensemble. Il m’a dit qu’il allait faire ce film et que ça lui plairait si je jouais dedans. Il m’a filé le scénario et j’ai adoré. De toute façon, pour moi, Jacques Audiard, c’était la personne avec qui j’avais envie de travailler en France, donc j’ai vraiment eu une chance de dingue.
Est-ce que vous pensez que De battre mon cœur s’est arrêté va marquer un tournant dans votre carrière ?
Dès qu’on m’a dit Jacques Audiard, il fallait que je le fasse. Depuis trois-quatre ans, je reçois des rôles différents. Je pense que c’est la maturité. Moi j’aime tous les films dans lesquels j’ai été même si je sais que ce ne sont pas tous des bons films mais au moins, j’ai vécu un truc de fort à chaque fois. Ça devient vraiment intéressant.
Le film est très sombre. Etait-ce un moyen d’écorner votre image de jeune cool insouciant ?
Je pense que les rôles plus sombres et complexes viennent avec l’âge. Jouer un serial killer à 25 ans, ça peut faire branché alors que si on le fait à 30-40, il y a déjà un peu plus de choses qui entrent en jeu.
Tout le film tourne autour de la relation père-fils. Comment ça s’est passé avec Niels Arestrup ?
C’était fort avec Niels parce qu’il y avait de la pudeur entre nous, de la même façon que les personnages sont pudiques. On sentait qu’on s’appréciait et qu’on avait du respect l’un envers l’autre mais on communiquait comme dans le film, le rapport père-fils avec les problèmes d’échange. Sans que ce ne soit bien sûr un problème. Je pense que cette pudeur servait finalement bien nos rapports et ainsi le film.
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