Le 21 mars 2017
Tous dingues de « Priscilla, folle du désert ». Une comédie Delirum très Queen.
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C’est en compagnie de la très classe mais incisive transsexuelle Bernadette, et de son ennemie de 20 ans son cadet Bradley, que Dick - drag queen de métier - part retrouver sa femme Marion, à sa demande … et de leur fils Benji qu’ils ont eu 10 ans auparavant. Le petit qui grandit a envie de connaître son père...
Bernadette qui officie dans un club, chauffe d’entrée la salle avec son It’s raining men et on sent qu’il va pleuvoir de vrais bon tubes pendant deux heures !
Et le public de cette comédie musicale « Priscilla folle du désert » ne s’y trompe d’ailleurs pas, car tout au long du spectacle les spectateurs rient aux éclats, applaudissent à tout va et trépignent sur leur fauteuil de ne pouvoir se lever et danser (il faudra attendre l’entracte pour se transformer nous aussi en Hot stuff et participer au cultissime YMCA). Ce n’est pas à l’Opéra Bastille que l’on a le souvenir d’avoir vécu ça un jour…
Trois anges suspendus dans le vide en fond de scène se balancent. C’est le trio des Divas qui chantent live, voix douces, caressantes et puissantes - en totale vibration avec leurs partenaires de chœur - et le public …
- Les divas suspendues dans le vide et la troupe du Queen Club avant leur départ pour leur road trip
- Photo : Pascal Ito
Mais revenons à nos drag queens, nos girls qui Just wanna have fun !
Départ de Sidney.
- Eglise arc en ciel
- Photo : Pascal Ito
La petite troupe dégote un bus qui répondra au doux nom de Priscilla et qui devrait mener notre trio à bon port. Mais c’est sans compter sur les caprices de la belle qui tombe en panne en plein désert... et l’arrivée de Bob, mécanicien gentleman, qui ramènera « les filles » - comme il les appelle - chez lui, dans son petit village.
Rencontre avec sa femme Cynthia, incarnée jusqu’au bas ventre par l’hilarante Alice Lyn qui campe une asiatique hystérique profondément nymphomane, au son de Pop Music dans un numéro de ping-pong aux échanges peu courants...
- Cynthia et son bas ventre catapulteur de balles de ping pong
- Photo : Pascal Ito
Et la troupe de continuer son road-drag-queen-trip en embarquant Bob qui semble avoir un faible pour la divine Bernadette.
Mais les esprits ne sont pas toujours si ouverts qu’on le voudrait.
Un arrêt dans l’un des plus petits villages d’Australie et Bradley se trouve dans une situation dangereuse…
N’oublions pas que nous sommes en 1994, date à laquelle est sorti le film de Stéphane Eliott, tourné au fin fond du désert australien.
Quand on a connaissance de la façon dont les gens considèrent la différence en 2017… on peut toujours se gratter la poche à kangourou pour trouver un brin de tolérance dans le regard de certains.
Mais Priscilla, toute de rose repeinte, continue sa longue route et en son sein, les confidences s’enchaînent, les amitiés se soudent, jusqu’au moment émouvant ou Dick avoue à ses compatriotes de voyage, que jadis il fut marié.
Cette comédie - première et très réussie adaptation en France du film Priscilla, folle du désert- est une vraie débauche de costumes (300 tenues et 200 perruques). On y retrouve notamment la célèbre robe tong rose et orange (chacun ses goûts) tout comme les impressionnantes combinaisons-pate-d’eph’-plateforme-shoes, 100% conformes à celles du film.
David Alexis est bluffant(e) dans toutes ses tenues haute-couture, particulièrement dans le corset à seins coniques de Jean-Paul Gaulthier que Madonna arborait lors de son Blond Ambition Tour en 1990.
Laurent Bàn (Dick) en interprétant Always on my mind avec son fils démontre à toute la gent masculine, que le véritable amour est au delà du genre, qu’on peut être drag queen … on n’en reste pas moins père...
- Dick et son fils
- Photo : Pascal Ito
Les chanteurs sont tous au top, aucune fausse note provoquée par quelque pomme d’Adam mal lunée.
Et puis on lève les pouces bien haut pour l’interprétation True colours à capella - doublée en langage des signes par les Divas, les chœurs et les danseurs qui rejoignent le public en salle - soucis encore plus intense de la part de la production de montrer avec fierté la différence, toutes les différences...
Au Casino de Paris, jusqu’en juillet 2017 puis en tournée en France.
Distribution
Bernadette : David Alexis
Dick : Laurent Bàn
Bradley : Jimmy Bourcereau
Les Divas : Amalya Delepierre, Kania Allard, Ana Ka, Sofia Mountassir, Stacey King
Marion : Corinne Puget
Gynthia : Alice Lyn
Bob : Fabrice de la Villehervé
Benji : en alternance : Luka Quinn / Aramis Delamare / Nino Magnier / Alexandre Furet
La troupe de danse : Alexia Degremont, Celia Ruiz, Cindy Cayrasso, Claude Cormier, Delphine Attal Gelle, Jennifer Abad Garcia, Jérôme Zerbi, Ludovic Alvernhe, Mehdi Mamine, Melina Mariale, Pierre-Antoine Brunet, Priscilla Villa, Thorian J. De Decker, Yvonnnick Muller
Metteur en scène : Philippe Hersen
Chorégraphe : Jaclyn Spencer
Galerie Photos
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