Le 20 décembre 2018
Une série B au scénario ultra banal devenue au fil du temps un film culte et l’un des meilleurs longs métrages de John McTiernan.
- Réalisateur : John McTiernan
- Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Carl Weathers, Bill Duke, Sonny Landham
- Genre : Science-fiction, Action, Épouvante-horreur, Survival, Film de monstre, Film culte
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Twentieth Century Fox France , Capricci Films
- Editeur vidéo : Twentieth Century Fox Home Entertainment
- Durée : 1h47mn
- Date télé : 22 octobre 2024 23:00
- Chaîne : RTL9
- Box-office : 1 480 847 entrées France / 59 735 548 $ de recettes (USA)
- Titre original : Predator
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 12 juin 1987
- Voir le dossier : La saga Predator
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Résumé : Le commando de forces spéciales mené par le major Dutch Schaeffer est engagé par la CIA pour sauver les survivants d’un crash d’hélicoptère au cœur d’une jungle d’Amérique centrale. Sur place, Dutch et son équipe ne tardent pas à découvrir qu’ils sont pris en chasse par une mystérieuse créature invisible qui commence à les éliminer un par un. La traque commence.
Critique : Comment expliquer qu’une série B au scénario ultra banal ait pu devenir un classique, voire même le film emblème de son époque et la référence absolue en matière de cinéma d’action fantastique ? La réponse tient en plusieurs affirmations.
La première : un réalisateur, en l’occurrence John McTiernan, alors en pleine possession de ses moyens (bien loin de sa peu glorieuse fin de carrière et de l’atroce remake de Rollerball).
- © 2018 20th Century Fox. Tous droits réservés.
La deuxième : l’emploi parfait de son acteur principal. Schwarzenegger, le mythe, la légende, est à l’époque l’archétype parfait du surhomme hollywoodien à qui rien ne peut arriver, du moins physiquement. L’ouverture de Predator semble d’ailleurs aller dans ce sens : Le colosse autrichien et son équipe de commandos (soit les hommes les plus forts du monde, rien de moins) sont engagés sur une mission de sauvetage en Amérique centrale, à la recherche des survivants d’un crash aérien. Mais le major Dutch et sa bande vont bientôt apprendre qu’une menace tapie au fin fond de la jungle les guette et semble bien décidée à couper court à toute possibilité de résolution pacifique. C’est donc ici que se situe toute la subtilité de l’approche du film : l’infaillible Arnold et ses acolytes sont pour la première fois complètement dépassés par un ennemi qui leur est supérieur à tous niveaux, soit physiquement, intellectuellement et technologiquement.
Les muscles sur-développés et la puissance de feu démentielle ne seront ici d’aucune utilité. Le Predator (puisque il est bien question ici du chasseur extraterrestre aux dreadlocks) aura toujours un coup d’avance quelle que soit la situation. Loin de la série B décérébrée promise, McTiernan aborde donc son métrage comme un véritable survival, sublimé par la mise en scène fabuleuse de son réalisateur, appréhendant son décor comme rarement et parvenant, par de beaux mouvements de caméra et une science du cadrage reconnue, à faire d’un environnement ouvert un véritable espace d’enfermement, pesant ou même claustrophobe.
- © 2018 20th Century Fox. Tous droits réservés.
Injustement considéré par les non-initiés comme un simple divertissement bourrin bas du front, Predator à bien plus à offrir que ce que l’on y décèle en surface, de sa réalisation électrisante et virtuose à son sous-texte ouvrant à réflexion sur la nature humaine, et surtout son instinct de prédateur implacable. L’un des deux chefs-d’œuvre absolus de McTiernan (aux côtés, bien évidemment, de Die Hard), mais également d’une importance capitale dans la filmographie de Schwarzenegger, qui signe là l’un de ses rôles emblématiques, au même titre que dans Conan le Barbare ou Terminator. À voir absolument, pour oublier la descente aux enfers de la saga par la suite.
Le test 4K Ultra HD
Pour la sortie de la trilogie en 4K, le Predator originel se paye enfin un master à la hauteur de son statut.
Les suppléments :
Uniquement présents sur le Blu-Ray fourni dans l’édition, et donc identiques en tout point aux bonus de la galette de 2010, soit un constat plutôt maigrichon, et assez classique. Un making of rudimentaire, et quelques interviews d’époque. Nous noterons malgré tout le commentaire écrit d’Eric Lichtensfeld, historien du cinéma, plutôt instructif.
- © 2018 20th Century Fox. Tous droits réservés.
L’image :
Après une édition 2010 en tous points ratée, ce nouveau master 4K était attendu au tournant. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le défi est relevé ! Tous les défauts de l’édition précédente ont été corrigés, à commencer par l’utilisation abusive du DNR (au revoir à jamais, effets poupées de cire) et le gonflage artificiel de la luminosité, qui retrouve ici son aspect d’origine, tout en profitant allègrement du HDR. Une image réussie, et enfin respectueuse de son rendu d’époque.
Le son :
Gardons à l’esprit que les pistes audio de Predator ont régulièrement servi de démonstration sur les différents supports vidéo existants. Les pistes présentes ici, à commencer par la VO DTS HD MA 5.1, ne dérogent pas à la règle et offrent toujours une spatialisation exemplaire et quelques scènes à la dynamique monumentale (la destruction du village est toujours une épreuve pour n’importe quelle installation Home Cinéma, ainsi que pour les relations de bon voisinage). Peut être regretterons-nous tout de même l’absence d’un nouveau mixage (Dolby Atmos, par exemple), le film et la verticalité de sa mise en scène s’y prêtant pourtant particulièrement.
– Sortie 4K Ultra HD et coffret trilogie : 3 octobre 2018
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