Like a rolling stone
Le 24 mai 2011
Une première oeuvre contemplative, proche du style de Gus Van Sant. Un cinéaste à suivre.
- Réalisateur : Esmir Filho
- Acteurs : Henrique Larré, Ismael Caneppele, Tuane Eggers
- Genre : Drame
- Nationalité : Français, Brésilien
- Date de sortie : 25 mai 2011
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– Durée : 1h41mn
– Titre original : Os Famosos e os Duendes da Morte
Une première oeuvre contemplative proche du style de Gus Van Sant. Un cinéaste à suivre.
L’argument : Tambourine, 16 ans, fan de Bob Dylan, vit des jours paisibles dans une petite ville de campagne au Brésil où il communique avec le reste du monde via Internet. La réapparition de mystérieux personnages le plonge dans d’étranges souvenirs et dans un monde bien au-delà de la réalité.
Notre avis : Gus Van Sant n’est jamais loin dans ce premier long-métrage d’Emi Filho. Même longs travellings, mêmes ados, mêmes réflexions émotionnelles. Le jeune cinéaste réemploie et assume ses sources cinématographiques pour offrir une première œuvre touchante, où il est possible de se retrouver dans chacun des personnages, tout particulièrement dans le héros, bien ordinaire. La solitude et la maladresse existentielle sont de tous les plans. Il règne comme un sentiment de perdition omniprésent, propre aux moments de doute. Toutefois, les acteurs comme le cinéaste ne sont pas là pour apporter des réponses et prodiguer des conseils. On accompagne dans le non-dit le personnage central, un peu ici et surtout ailleurs. Jamais chez lui parce que seul partout. Les jeux de d’ombres et de lumières deviennent alors des moyens de faire passer des messages et se transforment en vecteurs de communication.
De paroles, ainsi, il y en a paradoxalement peu dans Play a song for me. Comme l’écrit sur son blog l’un des protagonistes du film, « la proximité n’est pas quelque chose de physique ». Malgré la présence bien réelle d’Internet et de toutes les connexions relationnelles que cet outil semble pouvoir apporter, il n’en reste pas moins évident que les amis ne sont consistants et réconfortants qu’en chair et en os, rendant la solitude d’autant plus difficile à accepter et à concevoir que l’impression d’être entourée est forte.
Dans cet esprit, Bob Dylan apparait au héros comme une voix intérieure, qui ne parlerait à lui, et uniquement à lui... Evidemment, c’est une erreur, mais celle-ci est une alternative au néant... La musique constitue alors le fil conducteur de ce film. Peut-être même les réponses aux questions que se posent les spectateurs et le personnage principal. Encore faut-il pouvoir et savoir écouter... Un film-réflexion donc, plein d’émotions, qui nous touche dans son humanité.
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