Piano forest - la critique

Adaptation beaucoup trop sage d’un célèbre manga, Piano forest n’en demeure pas moins un bon point de départ pour découvrir la musique classique.

L’argument : Une variation sur l’apprentissage du piano entre deux adolescents talentueux : l’un fils de bonne famille, l’autre, enfant des rues mais ayant en commun Mozart et Chopin.

© Eurozoom

Notre avis : Ce long-métrage d’animation de Masayuki Kojima est l’adaptation d’un manga de Makoto Isshiki, archi connu au Pays du Soleil Levant. Pourtant le scénario ne brille pas par son originalité. On retrouve ici l’histoire classique du paria doté d’un talent brut qu’il va façonner au contact des autres avant de l’éprouver dans un concours final. Ce qui est original en revanche c’est le talent lui-même. Ainsi les jeunes Kai et Shûhei explorent les secrets du piano et de la musique classique, comme le faisait Le petit chef (pour les nostalgiques du Club Dorothée !) dans le domaine de la cuisine. Le classicisme de l’animation nous fait d’ailleurs penser aux dessins animés de notre enfance en plus de l’aspect ludique voire pédagogique du projet. On sent derrière tout cela une envie de transmettre le plaisir de la musique classique et de la démocratiser (Kai est pauvre, Shûhei est riche), de faire ressentir aux enfants la différence notable entre le jeu et l’apprentissage.
Mais ce côté pédagogique prend un peu trop d’espace et a tendance à scléroser l’ensemble. Contrairement aux envolées musicales et à la folie douce de Kai, le film reste trop sage et terre à terre pour convaincre tout à fait. Seul le personnage de Takako nous arrache un fou rire vers la fin. Le reste n’est qu’académisme sans relief. Il n’est toutefois pas interdit d’emmener ses bambins pour leur offrir une première entrée divertissante dans le vaste univers de la musique classique. Bien au contraire.

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