Côté sud
Le 23 avril 2018
Un sujet périlleux qui ne parvient pas à décoller du cliché et entraîne dans son sillage des comédiens au bord du dilettantisme.
- Réalisateur : Arnaud & Jean-Marie Larrieu
- Acteurs : Daniel Auteuil, Sabine Azéma, Amira Casar, Sergi López, Florence Loiret-Caille, Jacques Nolot, Sabine Haudepin
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Français
- Distributeur : Pyramide Distribution
- Durée : 1h40mn
- Box-office : 675.036 entrées France / 186.677 entrées P.P.
- Festival : Festival de Cannes 2005, Sélection officielle Cannes 2005
L’argument : William (Daniel Auteuil) est un frais retraité vaguement dépressif. Une épouse hyperactive (Sabine Azéma), et l’ennui mortel d’un appartement dans lequel il ne trouve pas sa place. Un chevalet planté devant un coin de campagne sera le point de départ d’une vie nouvelle pour Madeleine et William. Lorsque la maison de leurs voisins prend feu, ils les accueillent sans hésitation.
Notre avis : Les frères Larrieu filment l’aspérité des reliefs comme un pendant à celle des sentiments. Ici, il n’est pas question d’échangisme, affirment-ils, mais de l’irruption du désir dans une relation entre couples. La naissance d’un sentiment inexprimable, d’abord dérangeant, destructeur, avant de se faire harmonieux et consenti. Une histoire de transgression qui, selon les réalisateurs, serait débarrassée de toute culpabilité, un genre de paradis originel à la Gauguin (on n’échappera pas à la métaphore) auquel Adam et Eva (eh oui !) purifiés par le feu, donneraient une nouvelle innocence.
L’idée était louable et le casting royal. Malheureusement, au final, les frères Larrieu ne décollent pas d’une bluette empesée à mi-chemin entre Lelouch et Berri. Des effets de style indigestes (un interminable travelling latéral sur les Monts du Vercors, ou Brrrrel en BO), des dialogues consternants et un jeu d’acteurs qui sombre dans l’amateurisme.
Il est vrai que le sujet est dangereux, et si souvent rabâché qu’il supporte mal un traitement classique. Les réalisateurs n’ont apparemment pas su trouver l’étincelle qui aurait transformé le vaudeville réchauffé en vrai sujet de société, et il n’en reste qu’un volet de plus sur les heurts et malheurs des bourgeois friqués. Luxe, calme et volupté... pour la transgression, il faudra repasser.
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rjeugi 8 septembre 2005
Peindre ou faire l’amour - la critique
une maison où il fait bon Peindre ou faire l’amour...
Adam (un maire aveugle d’un petit village dans le vercors) va être le déclencheur d’un coup de coeur d’un couple (madeleine & william - qui aborde la retraite avec angoisse) pour une superbe maison dans un cadre idyllique et par delà même d’une résurrection de la redécouverte de tous leurs sens avec une intensité extrême. en même temps que madeleine & william renaissent dans cette nouvelle maison et ces paysages d’une beauté extrême, ils vont être lier à jamais au couple d’eva et adam dans un premier quiproquo naturel. les quatre acteurs principaux sont excellents sans oublier le rôle déterminant de la maison et des décors naturels sublimes qui cristallisent tous les désirs des personnages et leurs comportements naturels qui en découlent. ne boudez pas votre plaisir, courrez voir ce film et plus vous découvrirez une scène qui est, à mon avis, le plus bel hommage qu’on puisse rendre aux personnes aveugles, plus de cent secondes d’un écran noir...
jlambrichts 6 octobre 2005
Peindre ou faire l’amour - la critique
Ce film est un film d’atmosphère , il se regarde comme on regarde un tableau, beaucoup de paysages (ceux du Vercors), une belle maison, des dialogues très calme, pas de cris, pas de heurts, on suit, et l’on se demande de quoi on veut nous parler.
Et bien d’échangisme !! , paradoxalement le sujet du film est traité de la même manière, avec un naturel tellement désarmant que j’ai trouvé l’histoire trop difficile à avaler, surtout à la fin du film où le couple de jeunes débarque pour "visiter la maison".
De même la cécité de Sergi Lopez m’a paru suspecte tout au long du film.
Sabine Azéma et Daniel Auteuil font une bonne prestation. Il y a quelques bonnes scènes comme la traversée du bois dans le noir...
Un avis mitigé donc, pas un navet mais très loin d’un chef d’œuvre.
Voir en ligne : Existence is only a game