Le 3 mai 2018


- Scénaristes : Sylvain Ricard>, Olivier Megaton>
- Dessinateur : Nicola Genzianella
- Collection : Grand public
- Genre : Thriller
- Editeur : Dupuis
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 6 avril 2018
Fin du thriller énigmatique et nautique.
Résumé : L’heure du verdict a sonné pour les survivants de la balade en mer. Dans ce phare digne d’un roman d’Agatha Christie, trois jeunes riches échoués et rassemblés avec un secret difficile à pénétrer, deux gardiens énigmatiques vont s’affronter. Ce diptyque doit s’achever avec des réponses, et probablement encore quelques morts...
Second et dernier chapitre d’un thriller qui confirme que les soupçons qui pesaient sur tout le monde dans le premier tome n’étaient pas usurpés. Sur les quelques personnages, un seul n’a pas vraiment de choses à se reprocher. Et ce n’était pourtant pas le moins inquiétant... Difficile de ne pas spoiler le déroulé des événements, tant ils vont s’enchaîner de manière rapide, avec des dialogues acérés et des scènes d’action enchaînées, en rupture avec le tome précédent ou elles étaient plutôt fugitives, voire discrètes. Le climat de tension laisse en effet place à l’action et à la réaction, le secret éclatant au grand jour. Le camarade mort qui relie les jeunes est-il réellement mort ? La réponse ressemble à l’énigme du chat de Schrödinger, et elle est effectivement du même acabit que l’expérience, sans pour autant basculer dans le fantastique. Plus largement, le phare reste cependant au centre de l’attention, ancien repaire nazi qui sert en vérité de plaque tournante à la contrebande d’organes humains... Une révélation inattendue et peut-être trop glauque, trop forte pour être assimilée dans un final haletant.
© Dupuis
Si la bascule s’est faite au niveau de l’action, qui a clairement subi une accélération, le dessin lui ne semble pas bouger. Pas aussi troublant, mais pas moins sombre, il glisse dans la violence, de plus en plus spontanée et tranchante. Car si les morts étaient auparavant découvertes, elles sont désormais accomplies en direct. Le sang est plus vif, les regards plus fous aussi. Le basculement se fait donc, mais de manière progressive, gardant une rigidité, que le décor du phare inamovible entretient tout au long de l’album. La mer n’y est alors plus qu’un horizon presque salvateur.
© Dupuis
Conclusion attendue et convenue, Ni Terre ni Mer est un bon thriller, et après un premier tome tendu, la suite penche pour l’action et la révélation continue. Un choix logique, mais qui contraste peut-être un peu trop avec le premier tome, et donc moins efficace que lui.
56 pages - 14,50€