Le 28 août 2017
- Acteur : Mireille Darc
- Voir le dossier : Nécrologie
L’égérie du cinéma de Lautner s’est éteinte à l’âge de 79 ans.
Mireille Darc avait fait ses débuts à l’ORTF avec Claude Barma et Jean Prat, jouant en parallèle des petits rôles pour quelques cinéastes dont Roger Vadim (La Bride sur le cou, 1961). Elle élargit son public en étant de la distribution du redoutable Pouic-Pouic (1963) de Jean Girault, dans lequel elle incarnait la fille de Louis de Funès. Elle devait dès lors enchaîner les comédies où elle déployait son jeu subtil et mettait en avant sa blondeur sensuelle. C’est Georges Lautner qui lui fut le plus fidèle en lui confiant le rôle féminin principal de plusieurs de ses films, depuis Des pissenlits par la racine (1964, avec Jean Gabin), jusqu’au polar Mort d’un pourri (1977), auprès d’Alain Delon, dont elle fut la compagne pendant quinze ans.
De cette fructueuse collaboration avec Lautner (et souvent le dialoguiste Michel Audiard), on peut aussi citer Les Barbouzes (1964), Galia (1966), Laisse aller… c’est une valse (1971), ou La Valise (1973). Mais Mireille Darc fut dirigée en vedette par d’autres cinéastes et on la vit dans Week-end (1967) de Jean-Luc Godard (son unique film d’auteur), Le Grand blond avec une chaussure noire (1972) d’Yves Robert (séquence d’anthologie avec Pierre Richard), ou bien encore L’Homme pressé (1977) d’Edouard Molinaro (avec Delon). À partir des années 80, Mireille Darc abandonna progressivement le cinéma et se consacra davantage à la télévision et la réalisation. On lui doit plusieurs documentaires réussis sur des sujets aussi divers que l’introspection mystique ou la désillusion des jeunes artistes.
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