Le 21 avril 2022
- Réalisateur : Jacques Perrin
- Acteur : Jacques Perrin
- Voir le dossier : Nécrologie
Interprète de Schoendoerffer, Demy et Vecchiali, producteur de Costa-Gavras et Zurlini, Jacques Perrin avait également connu le succès en promouvant des documentaires environnementaux.
News : Fils du régisseur de théâtre Alexandre Simonet et la comédienne Marie Perrin, Jacques Perrin était le frère de la grande attachée de presse Éva Simonet (1938-2020). Formé au Conservatoire national d’art dramatique, il joue ensuite dans des pièces sous la direction de plusieurs metteurs en scène dont Jean Le Poulain, Yves Robert et André Barsacq. Mais c’est le cinéma qui l’attire davantage. Il y avait débuté en 1946 en incarnant un gamin dans Les portes de la nuit de Marcel Carné. Dès 1957, il se fait remarquer dans des rôles de jeune premier, partagé entre Paris et les studios de Cinecittà. Si Carné et Clouzot lui offrent des personnages secondaires, les réalisateurs italiens font de lui la vedette de plusieurs productions, comme La fille à la valise (1960) et Journal intime (1962), deux films majeurs de Valerio Zurlini, dans lesquels il a respectivement pour partenaires Claudia Cardinale et Marcello Mastroianni. En France, il trouve son meilleur rôle avec le sous-lieutenant Torrens dans La 317e section (1965) de Pierre Schoendoerffer, dont il partage l’affiche avec Bruno Cremer. Mais le public et les cinéphiles se souviennent aussi de Maxence, le marin amoureux de Catherine Deneuve, qui part « en perm à Nantes », dans Les demoiselles de Rochefort, (1967) de Jacques Demy. Il est également remarqué dans d’autres œuvres dont le méconnu L’horizon de Jacques Rouffio. En 1969, Jacques Perrin devient coproducteur de Z de Costa-Gavras, dans lequel il joue le photojournaliste.
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C’est le début d’une seconde carrière dans la production qui le voit collaborer à plusieurs reprises avec Costa-Gavras, mais aussi Zurlini, Jean-Jacques Annaud et Christian de Chalonge. Il est aussi le plus souvent l’interprète de ces productions, et se montre particulièrement à son avantage dans Le désert des Tartares (1976). En tant que simple acteur, il reste prolifique, alternant premier et seconds rôles, du prince charmant dans Peau d’âne, (1970) de Jacques Demy au juge Clermont dans Le petit lieutenant, (2005) de Xavier Beauvois, en passant par le rôle-titre de L’étrangleur (1972) de Paul Vecchiali, et celui de Salvatore « Toto » adulte dans Cinéma Paradiso (1989) de Giuseppe Tornatore. Jacques Perrin connaît la consécration avec la production de documentaires à succès comme Microcosmos : Le peuple de l’herbe (1996) de Claude Nuridsamy et Marie Pérennou, pour lequel il obtient le César du meilleur producteur. Il passe lui-même à la mise en scène avec quatre longs métrages dont Le peuple migrateur (2001), coréalisé par Jacques Cluzaud et Michel Débats. Le métrage est nommé à l’Oscar du meilleur documentaire. Jacques Perrin a obtenu d’autres prix au cours de sa carrière dont la Coupe Volpi du meilleur acteur à la Mostra de Venise 1966 pour Un homme à moitié (1966) de Vittorio De Seta, et le Prix Henri-Langlois 2007. L’acteur tient un dernier rôle dans Goliath (2022) de Frédéric Tellier. Jacques Perrin est décédé ce 21 avril à l’âge de 80 ans.
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