Le 4 septembre 2020
- Acteur : Annie Cordy
- Chanteur : Annie Cordy
Connue pour ses chansons fantaisistes, l’artiste avait aussi incarné quelques rôles intéressants au cinéma, même si elle ne se considérait pas comme une comédienne de métier. Elle est morte le 4 septembre 2020, à l’âge de 92 ans.
News : La comédienne et chanteuse Annie Cordy est morte à l’âge de 92 ans, le 4 septembre 2020. Pour le grand public, l’artiste est d’abord la chanteuse de tubes fantaisistes, parmi lesquels La bonne du curé (1975) Tata Yoyo (1980), Cho Ka Ka O, (1985), qu’elle entonnait avec une énergie débordante, sans jamais se prendre au sérieux.
Mais son parcours est évidemment bien plus vaste, qui englobe l’opérette, la comédie musicale, le théâtre, le cinéma, la télévision. Née Léonie Cooreman, elle s’initie très tôt à la danse et au piano, avant d’enchaîner les radio-crochets et d’interpréter quelques reprises à partir de 1948. Puis elle est repérée par Pierre-Louis Guérin, qui l’engage en tant que meneuse de revue au Lido. En 1952, elle s’associe avec Bourvil et Georges Guétary pour La route fleurie, de Francis Lopez, sur un livret de Raymond Vincy. Ce sera un grand succès. Parallèlement, la jeune femme débute une véritable carrière de chanteuse, passe à l’Olympia et Bobino, fait aussi ses premiers pas au cinéma : ainsi, elle est Madame Langlois dans le film historique de Sacha Guitry, Si Versailles m’était conté..., en 1954. Dès lors, elle ne cessera plus d’alterner les tours de chant, les albums studio, les rôles au cinéma et les téléfilms. Si ses présences sur grand écran n’ont pas tous laissé un souvenir impérissable, loin s’en faut, on retient tout de même sa prestation dans Le Chat de Pierre Granier-Deferre (1971). Elle y a un rôle très sobre, celui de Nelly, la patronne de l’hôtel où séjourne le héros Julien (Jean Gabin), pour échapper à sa femme qu’il ne supporte plus. Dans ce contre-emploi, elle s’avère particulièrement convaincante. On mentionnera également l’une de ses dernières prestations filmées dans un personnage inattendu, sous la direction de Paul Vecchiali (Le Cancre), sorti en 2016. Elle y incarne avec une vraie authenticité, un vrai naturel, une des anciennes amantes de Rodolphe, le protagoniste du long métrage. On signalera enfin Les Souvenirs (2015) de Jean-Paul Rouve, où elle interprète une grand-mère émouvante et mélancolique. Sa prestation fut largement saluée à la sortie du film.
Mais les réalisateurs de comédie firent davantage appel à elle, parmi lesquels Gérard Pirès (Elle court, elle court, la banlieue, 1973) ou Fabien Onteniente (Disco, 2008). L’image de "rigolote" que promena Annie Cordy pendant plus de soixante-dix ans, y fut pour beaucoup.
Elle s’illustra également dans le doublage, apparut dans des séries à succès (Fabien Cosma, en 2003, Le Tuteur, en 2005) et, véritable institution dans son pays natal, fut anoblie par le roi Albert II en 2004. La "baronne Cordy" régna pendant des années sur le royaume de la joie, au sein de ce music-hall qu’elle aimait tant.
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