Le 23 avril 2014

- Dessinateur : Min-ho Choi
- Genre : Autobiographie
- Famille : Manga
- Editeur : ATAKA
- Date de sortie : 1er janvier 2014
- Plus d'informations : Bande annonce du manwa
Quand nature rime avec culture
En Corée cohabite cohabite un art de vivre ancestral avec le modernisme le plus débridé. On est pourtant pas au Japon, mais en Corée du Sud, sa rivale historique (oui parce que Les autorités de Corée du Nord ont, depuis février, multiplié les déclarations menaçantes à l’égard de la Corée du Sud qui n’a pas, à ce stade, pris de dispositions particulières en matière sécuritaire...)
Lonely Planet nous rappelle que la Corée du Sud donc existe encore relève du miracle. S’avançant délicatement dans la mer du Japon, la petite péninsule coréenne a toujours tenté l’appétit vorace de ses voisins : la Chine, à l’ouest, le Japon, à l’est. Elle a été, bien malgré elle, le théâtre d’aventures guerrières renouvelées au fil des siècles. Étonnamment, elle a traversé les épreuves en restant foncièrement elle-même. Les Sud-Coréens attribuent leur culture à un mélange entre le confucianisme, le coréen et l’orgueil national. Les superbes paysages qui ponctuent le pays ont aussi contribué à forger leur identité : la nature les fascine et notamment Min-ho Choi, notre Jardinier citadin.
Son histoire, les éditions Ataka nous la rappelle : « Min-ho CHOI, dessinateur de BD prometteur, ne se retrouve plus dans le système. Depuis quelques années, il vivote en travaillant pour différents studios d’animation, mais il a bien du mal à prendre du plaisir dans la production de masse. Suite à son mariage, il décide de quitter Séoul, et emménage alors à Uijeongbu, une plus petite ville au nord de la capitale et en bordure de montagne. C’est là que, après démissionné, il décide de se consacrer à sa nouvelle vie, entre jardinage et dessins. Sous le regard bienveillant des anciens du quartier, Min-ho CHOI va apprendre à observer les rythmes de la nature, ceux des plantes mais aussi les siens... Complètement ignorant en jardinage, il découvrira pourtant, au contact de ses truculents voisins, à quel point les préjugés véhiculés par le monde moderne ne sont que des aberrations, et qu’il n’est finalement pas si compliqué de cultiver son potager en respectant toute forme de vie... et surtout sans pesticides !! »
Cette semaine la sublime libairie aaapoumbapoum de la rue de la serpente à Paris recevait Min-ho Choi en dédicace.
Pour lui « réclamer de la nourriture saine est notre devoir le plus légitime » car dit-il encore « cela fait 20 ans que les aliments locaux, héritages de longues traditions, ont disparus de nos repas ».
Et de conclure qu’il espère que la lecture de ses ouvrages « fera germer en vous un bourgeon nouveau ».
Ses deux ovnis (entre le manuel de jardinage, le manwa et un livre d’aquarelles) sont de petites leçons de vie, certes naïves mais tellement rafraîchissantes que ça donne envie de se promener pied nus dans l’herbe.